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dimanche 7 septembre 2014

TECHNIQUE DE SERIGRAPHIE


 
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Intitulé du Cours : « LA TECHNIQUE DE LA SERIGRAPHIE »

Nombre d’heures : Pratiques : 30 heures, Théoriques : 30 heures

Objectifs généraux du Cours :
Ce cours étant plus pratique que théorique, permettra aux étudiants de comprendre le
procédé de reproduction des textes, d’images sur différents articles manufacturés, tel que : les
panneaux décoratifs, les vêtements à motif, etc.
Progressif, cohérent et toujours connecté aux autres disciplines, l’enseignement de la
Sérigraphie vise à :
−  Développer la curiosité et à favoriser la créativité de l’étudiant notamment en lien avec une
pratique artistique, sensible et réfléchie ;
−  Elle permet aux étudiants de mettre en cohérence des savoirs pour mieux cerner la beauté
et le sens des œuvres abordées et le lien avec la société qui les porte.
−  Elle les invite à découvrir et apprécier la diversité des domaines d’impressions textiles et
autres supports, des machines, et des techniques, à constater la pluralité des procédés et
des esthétiques et à s’ouvrir à l’altérité et la tolérance. Elle est l’occasion, pour tous, de
goûter le plaisir et le bonheur que procure la rencontre avec l’art.
Enfin ce cours va permettre aux étudiants d'approfondir leurs connaissances pour
mieux exercer le métier de la sérigraphie et d’avoir une large vision artistique dans le domaine de la
sérigraphie.

Méthode de Travail : chaque chapitre abordera l'aspect théorique du sujet, puis les applications
possibles du sujet dans la pratique de la sérigraphie.

Prérequis éventuels du Cours pour les étudiants :
1.  Le Design Graphique (Corel Draw,
Photoshop, Illustrator, etc.) ;
2.  La CAO & La PAO ;
3.  La Bureautique ;
4.  La Photographie.

Chapitre I : LES GENERALITES
Objectif : Ce chapitre présentera de façon générale les origines de la sérigraphie, le vocabulaire technique et la
polyvalence de la technique.
I.  Historique
a.  L’Origine de la Sérigraphie
II.  La Description de la Technique et Applications
III.  La restauration d'œuvres d'art
IV.  Les Vocabulaires

Chapitre II : LES MATERIELS DE LA SERIGRAPHIE

Objectif : Le Deuxième et le Troisième Chapitre permettront à l’étudiant de connaitre les matériels et leur utilité,
ensuite de faire connaissance de toutes les opérations nécessaires à la réalisation d’un imprimé simples en une couleur
et en plusieurs couleurs quelque soit les types de supports. Les exercices de l’impression seront pris dans les travaux
commandés par les clients.  
 Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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II.1. Les Tissus
a)  Propriétés des tissus
b)  Géométrie des tissus
c)  Nombre de fils et l’épaisseur du fil
d)  L’Armure
e)  Ouverture de mailles
II.2 Les Cadres
:  Matériels de Cadre
II.3 Tendre Les Tissus
:  Système de Serrage
II.4 La Colle
II.5 La Fabrication des Typons
a)  Les Typons Photographiques (Films)
b)  Computer To Screen CTS (de
l’ordinateur vers l’écran)
II.6  LES POCHOIRS
:  L’Ecran
II.7 L’Insolation
II.8 Le Rinçage
II.9 La Récupération de l’Ecran
II.10 L’Impression Tramée
II.11  Les Encres et les Supports
II.12 La Raclette

Chapitre III : LE SYSTEME D’IMPRESSION

Première Partie : LA SERIGRAPHIE A
PLAT ET D’OBJET
1. Le Tirage
2. L’Impression d’objets
A. L’Impression de deux couleurs en une
seule opération
3. Le Réglage de la Machine à Plateau
4. L’Impression à Plat
5. Le Procédé Spécial pour l’Impression par
Film sur Textile
6. L’Impression Cylindrique
7. L’Impression sur Objet
8. L’Impression par Rotation «Individuelle »
9. L’Impression par Rotation « Rouleau sur
Rouleau » (Rotative)

Deuxième Partie : LA SERIGRAPHIE
TEXTILE
1. Les Procédés Numériques (sans forme
imprimante)
2. Les Machines d'Impression Numérique
Textile
3. Comparaison de différentes Techniques
d’Impression Textile
4. AUTRES TECHNIQUES
D’IMPRESSIONS
4.1. LE FLOCAGE :
4.2. LA TAMPOGRAPHIE










4.3. LE TRANSFERT

ANNEXE : Principaux Produits Chimiques Utilises et leurs Risques Associes (Exposition)

Objectif : Faire connaitre à l’étudiant l’utilisation des produits sérigraphique, en tenant compte des normes de
sécurités et de l’entretien.

I. Produits Cancérogènes Mutagènes et Réprotoxiques
II.  Agents Chimiques Dangereux
III.  Prévention des risques chimiques

Bibliographie

1.  Maurice L., Technologie de l’Imprimeur Typographe, Presse Salésiens:La Kafubu, 1960.
2.  Renoud, Serge (CFA. Centre de formation d'apprentis. Carpentras. France) Page source : Site
personnel de Serge Renoud, http://www.renoud.com/.
3.  Manuel pour le sérigraphe et l'imprimeur textile aux éditions : Sefar. qui est un fabricant de
tissus en Suisse.  http://sp.sefar.ch



Travail Pratique Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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Objectif : L’étudiant doit être à mesure d’obtenir les résultats escomptes, tel qu’il a été défini pour les travaux
simples ou compliquées.

1.  Fabrication de l’écran
2. L’Enduction
3. Traçage du gabarit
4. Le Montage
5. Tramage d’une photo (noir et blanc &
couleur)
6. Détourage d’un fond

7. Etude de collage de l’écran
8. Comment faire le centrage de l’image sur
l’écran
9. L’insolation
10.  Le développement
11.  Impression une couleur et en deux
couleurs juxtaposées
 
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Chapitre I : LES GENERALITES
I.1. Historique
I.1.1. L’Origine de la Sérigraphie
Il n’y a pas une date précise pour marquer les débuts de la sérigraphie. Il n’y a pas plus un
nom à donner pour identifier un quelconque découvreur ou inventeur.
Cette technique était utilisée au Japon au XVIIe siècle et comme beaucoup de choses qui
ont cours au Japon ont une origine chinoise, on peut dire que la sérigraphie a été utilisée tout d’abord
en Chine, et principalement pour ennoblir des tissus.
En effet, la tradition chinoise de teinture est ancienne. Une méthode pour réaliser des
teintures est l’empâtage. On appelle "empâtage" le fait de ménager des réserves sur un tissu à l’aide de
pâte. Cette méthode et l’ensemble des procédés qui  s’y rattachent étaient très répandus chez les
teinturiers à domicile en Chine au XIIe siècle. Elle était connue sous le nom de "in:fa:pu" (en
transcription). La pâte utilisée était préparée à l’aide de colle et de son de riz broyé et pétri ou d’un gel
mélangé à de la chaux. Elle était appliquée sur les tissus destinés à être teints au moyen d’un tube de
bambou ou au moyen d’un pochoir. Les tissus teints de cette manière étaient en chanvre, en soie et en
coton et servaient à faire des vêtements, couvre:lits et fichus.
Les pochoirs ("katagami") utilisés dans cet artisanat étaient découpés dans du papier qui
était au préalable enduit de vernis pour le rendre plus résistant et imperméable. La découpe s’effectuait
à la main en double exemplaire. Entre ces deux exemplaires, un réseau de fils de soie (peut être de
cheveux) était mis en place pour rendre l’ensemble plus solidaire. La pâte était passée à l’aide d’une
racle et dans certains cas à l’aide d’un pinceau large. Après séchage du dépôt laissé par les parties
ouvertes du pochoir, les tissus étaient teints et ensuite lavés pour éliminer la pâte. La finesse obtenue
était de l’ordre du millimètre. Plusieurs méthodes d’ennoblissement de tissu utilisent le pochoir.
Les impressions traditionnelles de tissus appelées "bingata" combinent les trois méthodes
suivantes : réserve par empâtage au pochoir, enluminure au pinceau et impression directe au pochoir.
Une quarantaine de dessins est dédiée à cette technique (une dizaine représente des animaux et une
trentaine des fleurs et des paysages).
Le procédé "chusen" consiste lui, à imprimer au pochoir une réserve sur un tissu de telle
manière que cette réserve se trouve répétée dix fois par exemple. Le tissu est ensuite plié dix fois (dans
notre cas de figure) selon les impressions, puis teint en aspergeant le tissu de colorant. Certaines
teintures complexes nécessitent jusqu’à 150 pochoirs.
Un autre type de tissu appelé "yuzen" combine aussi ces trois phases. Les motifs sont
imprimés au pochoir, puis coloriés à la main avec un pinceau, et recouverts d’une pâte de réserve
avant d’être teints d’une teinture appliquée à la racle.
Bien qu’on retrouve les tissus dont je viens de parler à l’époque de la dynastie Ming en
Chine (1368:1662), certains attribuent la découverte de la sérigraphie à un japonais du nom de "Some:
Ya:Yu:Zen" au XVIIe siècle (époque du shogunat d’Edo). C’est vrai qu’à cette époque, la sérigraphie
avait une importance très grande, comme nous le montre un livre “24 représentations de l’artisanat
japonais" d’après Yoshinobu Kano (1552 : 1640) qui met en scène la vie d’un atelier de sérigraphie.
Au Japon à l’époque Muromachi et Momoyama (XIVe et XVe siècle) la sérigraphie fut
utilisée en complément de la teinture faite grâce à des ligatures (tie dyeing), l’ensemble de ces
impressions s’appelle "tsujigahana". Il s’agit d’une technique destinée à décorer les tissus et les
vêtements avec des feuilles d’or et d’argent. Dans  ce dessein, l’opérateur imprime de la colle sur le
tissu puis pose une feuille d’or dessus, une fois la colle sèche il brosse le tissu, l’or reste accroché
uniquement aux endroits où se trouve la colle. Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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Cette technique est la même que l’on utilise aujourd’hui pour avoir des impressions
métalliques sur un tee:shirt, actuellement on utilise à la place des feuilles d’or des feuilles de mylar®
(non autocollant). L’étude des motifs imprimés de cette manière montre à plusieurs endroits qu’un
pochoir rudimentaire ne pouvait être utilisé et qu’il fallait bien qu’il soit renforcé avec des liens  très
fins.
Dans sa forme actuelle, la sérigraphie est quelque chose de récent. Elle date du début du
siècle, redécouverte aux États:Unis et en Grande:Bretagne simultanément, puis introduite en France
vers 1930, notamment pour l’impression de plaques publicitaires en tôles émaillées.
Aux États:Unis on lui découvre sa vocation industrielle et graphique et elle prend un essor
colossal dans le marquage à même l’objet. Pendant la crise de 1930 les artistes l’adoptent, voyant là un
moyen économique de reproduire leurs oeuvres (citons Ben Shan, Robert Gwathmey, Harry
Sternberg, puis Jackson Pollock et Marcel Duchamp). Ils la rebaptisèrent "sérigraphy" par opposition
à "silkscreen" utilisé dans l’industrie. En 1945 en Allemagne la sérigraphie (siebdruck) arrive sur le
fuselage des avions US où des "comics" étaient imprimés, en France elle s’appellera d’abord
séricigraphie (séricum = soie), puis enfin sérigraphie. La sérigraphie est adoptée par le mouvement du
Pop art et des artistes tels qu’Andy Wahrol, Roy Lichtenstein, Robert Rauschenberg, James
Rosenquist. Ces artistes ont travaillé souvent en collaboration avec des sérigraphes professionnels qui
se sont occupés de la partie technique du travail.
La sérigraphie est aussi un procédé d’impression qui est un pur produit de la société
industrielle répondant à un besoin de marquage solide durable et bon marché. C’est actuellement un
des moyens les plus modernes de reproduction parce qu’il se prête à tous les supports. On l’utilise en
électronique (marquage des références et fabrication de circuits imprimés, impression des circuits
souples), impression des claviers de micro:ordinateurs, et des composants. On se sert aussi de la
sérigraphie pour imprimer des emballages de toutes sortes, pour la publicité sur le lieu de vente (PLV)
sur des matériaux les plus variés tels que le carton, PVC, polypropylènes, polycarbonates, etc.
Le marché de la sérigraphie est en progression constante, des entreprises de petites et
moyennes dimensions se le partagent. On trouve aussi de nombreuses unités d’impression
« intégrées » à l’intérieur de grandes industries (dans les verreries par exemple).
Chaque année, en Europe, en Asie et en Amérique du  Nord ont lieu des salons
internationaux exclusivement réservés à la sérigraphie et à l’impression numérique.

I.2. La Description de la Technique et Applications
La sérigraphie (du latin  sericum  la soie et du grec  graphein  l’écriture) est une technique
d’impression  par contact offrant une palette de possibilités plus larges que les autres procédés,
n’est pas une industrie, mais une technologie sans cesse en mouvement, en évolution et en mutation
dont la caractéristique principale est sa souplesse d’application, sa « versatilité » qui en font la
technique  d’impression, de décoration, de marquage la plus souple et la plus diversifiée qui soit au
monde. Elle est à la fois artisanale et de plus en plus industrielle, elle peut aussi être artistique et de  très
haute technologie dans certaines de ses applications.
Elle permet d’imprimer des motifs de façon répétitive avec une déformation presque
imperceptible sur de nombreuses matières telles que : papier, carton, bois, plastiques (PVS,
polyéthylène, polypropylène, polystyrène, ABS…), métal, verre, textiles (coton, nylon,
polyester…) et bien d’autres dans la mesure où l’encre spécifique existe pour la matière en
question.
Comme toutes les autres techniques d’impression, son « prépresse », c’est:à:dire
essentiellement la fabrication de sa « forme imprimante », « l’écran », a vu le numérique faire une Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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apparition remarquable et remarquée. 95% des éléments graphiques : images, textes ou données
techniques : sont maintenant fournis à l’imprimeur  sérigraphe, ou fabriqués par lui, sous une
forme numérique.
L’impression numérique jet d’encre tend à remplacer la sérigraphie dans certains
secteurs (impression textile, par exemple) mais la  sérigraphie reste reine dans certains domaines
(grandes affiches, bâches…) où elle apporte la souplesse de son procédé, ses possibilités
d’application sur tous les supports et dans toutes les dimensions. Elle est appréciée pour la beauté
et la qualité de ses coloris, la tenue des couleurs.
La sérigraphie a pour avantage d’autoriser un fort  dépôt d’encre qui garantit une
couleur intense qui dure dans le temps (5 à 100 g/m2 selon les propriétés de l’écran), mais elle ne
permet pas l’impression de détails trop fins. Elle  n’est pas aussi rapide que l’impression offset
(ordre de grandeur de 1 à 30), elle n’est pas très précise pour le repérage (notamment par rapport à
l’offset).
La sérigraphie est un procédé utilisé principalement dans le domaine des industries
graphiques : la signalétique (panneaux routiers, tableaux de bord, autocollants…), la publicité
(affiches, objets, totems…), le textile (tee:shirts, casquettes, maillots sportifs…), l’électronique
(circuit imprimé) etc. Elle est aussi utilisée dans le domaine des arts visuels.
La sérigraphie consiste à reporter sur un support un motif dont le négatif est fixé sur
un écran en tissu appelé tamis. Pour cela, il faut  fabriquer une image négative sur un écran. La
forme imprimante est constituée d’un tissu (poreux) de fibres synthétiques ou métalliques tendu
sur un cadre. Les parties non imprimantes sont obturées par un photopolymère.
Cette forme imprimante est appliquée contre le support d’impression et l’encre est
versée sur la forme imprimante. L’impression est réalisée en faisant pénétrer l’encre avec une racle,
à travers les parties non obturées de l’écran, de façon qu’elle se dépose sur le support à imprimer
placé sous l’écran et que se crée ainsi l’image positive.
Si l’encre utilisée est une encre aqueuse, la substance d’obturation de l’écran doit être
insoluble à l’eau, alors que, pour une encre à base de solvants, c’est l’inverse.
On se sert souvent de pochoirs en plastique, qui adhèrent à l’écran à l’aide de solvants.
Depuis quelques années, des équipements permettent  le transfert direct des données de
l’ordinateur au pochoir.
Au niveau des consommables, l’utilisation de l’encre UV augmente.

I.3. La restauration d'œuvres d'art

La Sérigraphie est utilisée pour remettre en état les tapisseries anciennes. Dans ce
travail toutes les opérations se font à la main, en particulier la confection des typons et le tirage.
Ce travail exige une compétence particulièrement pointue dans le domaine de la couleur. Après de
telles restaurations les tapisseries sont beaucoup plus résistantes aux agressions que les originaux.
Les Compacts:Disc : Ils sont imprimés en Sérigraphie, pour cela une encre spéciale a
été mise au point (séchage UV). Une fois que le message est apposé sur le compact celui:ci est
recouvert d'un vernis de protection. L'impression sérigraphique vient par dessus. Il fallait une
encre qui tienne sur le vernis sans l'altérer.
Depuis les débuts de la radio et de la télévision la Sérigraphie fait partie de l'industrie
qui en découle. La Sérigraphie est utilisée pour imprimer les meubles, les cadrans, les boutons, ce
qui est connu du grand public parce que visible; mais aussi, pour imprimer les circuits qui sont à Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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l'intérieur et ce dès 1945, époque du début de la miniaturisation. Aujourd'hui il existe une trentaine
de procédés pour imprimer les circuits cependant la sérigraphie semble prendre le pas sur tous les
autres. À l'heure actuelle on est capable d'imprimer les lignes jusqu'à 0,04 mm d'épaisseur avec une
tolérance de plus ou moins 0,013 mm. Le repérage est fait par des systèmes vidéo raccordés sur un
ordinateur (par exemple le Svecia:computer:vision:system).
Les claviers souples se composent de couches de polycarbonate sous lesquelles se
trouve un circuit électronique. Ce sont les indications visuelles qui vont être imprimées en
Sérigraphie (design) soit à l'endroit dessus, le film soit à l'envers, sous le film. En final un vernis
anti réflexion est déposé (séchage UV). Les écrans  doivent être fins (120) pour que le dépôt
d'encre soit fin car les polycarbonates se déforment sous l'action des solvants, plus le dépôt
d'encre est fin moins il y a de solvant. Séchage : air pulsé ou UV.
L'impression de voiles de bateaux, impératifs spéciaux : grande tenue à l'eau de mer, au
froissement, au claquement, aux ultra:violets.

I.4. Les Vocabulaires
Aplat : Valeur maximale d’une
couleur imprimée, c’est à dire sans
trame. Ou Surface imprimée unie
ayant une teinte uniforme.

Bichromie : Désigne une image
imprimée avec 2 couleurs
différentes.

Blanc tournant : Marge non
imprimée, tout autour du
graphisme, plus ou moins grande
selon le format. Facilite la découpe.

Bon à tirer : Epreuve de contrôle
présentée au client pour validation.
L’accord du signataire engage sa
responsabilité pour la suite de la
fabrication.

Découpe à mi-chair : Découpe à
la forme des autocollants, sans
entamer le support papier.
Livraison en planches, échenillées
ou non.

Découpe à fond : Découpe à la
forme des autocollants, support
papier compris. Livraison à l’unité,
conditionnement en paquets.
Définition : En reproduction,
capacité de restituer les détails de
l’image originale. Par exemple, une
affiche destinée à être vue à
distance ne nécessite pas une
définition aussi fine qu’une photo
vue de près.

Défonce, réserve ou noir au
blanc : Texte ou graphisme
Façonnage : Ensemble des
techniques de finition d’un
document, après la phase
d’impression.

Filets techniques : Traits de
repérage apparaissant sur fichiers,
films de photogravure ou
documents imprimés, mais qui ne
sont pas destinés à être vus sur le
document finalisé (repères de
découpe par exemple).

Fond perdu : Partie d’image qui
déborde du format final et qui
disparaît à la découpe. On peut
éviter le fond perdu en laissant une
marge non imprimée tout autour de
l’image : blanc tournant.

Linéature : Densité des points
d’une trame (exprimée en nombre
de lignes au pouce). Plus les points
de trame sont gros plus la linéature
est réduite. C’est le cas pour les
grands formats, destinés à être vus
de loin.

Le typon : c'est la diapositive
agrandie au format d'impression de
l'original à imprimer, (ce que nous
appelons "le film").

Les capitales : ce sont les lettres
majuscules.

Les minuscules : ce sont les
lettres minuscules, on les appelle
aussi les "bas de casse".
Quadrichromie : Reproduction
d’une image par impression des 4
couleurs de base : cyan, magenta,
jaune et noir. Toutes les couleurs sont
obtenues par superposition des
valeurs tramées. Linéature à définir
selon le format.

Repérage : Alignement précis des
différentes couleurs imprimées les
unes après les autres.

Une simili : une similigravure est un
cliché en demi:teinte obtenue à partir
d'une trame. (Le film d'une photo.
tramée en noir et blanc par exemple).
Ou encore c’est une reproduction
tramée d’une image en demi:tons,
imprimée en une seule couleur.
   
Un noir au blanc : c'est un texte ou
un dessin qui a été inversé pour être
mis en valeur, c'est à dire que les
parties blanches sont devenues noires
et les parties noires sont devenues
blanches.

Un négatif : est un document sur
film ou papier qui résulte de la prise
de vue d'un original (un positif). C'est
généralement un document où le
"noir" domine, mais attention ce n'est
pas toujours le cas.

Un positif : est un document sur film
ou sur papier tel qu'il sort de la
photocomposeuse, ou de sous la
plume du dessinateur, le trait ou les
textes sont en noir. Les parties qui Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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imprimé en négatif, il apparaît alors
de la couleur du support.

Echenillage : Après découpe à mi:
chair, on enlève le surplus
d’adhésif. Il ne reste alors sur la
planche que les autocollants
découpés.

Justifier un texte à gauche
consiste à aligner le début de
toutes les lignes sur la marge
gauche de la feuille.

Justifier un texte à droite
consiste à aligner la fin de toutes
les lignes sur la marge droite de
la feuille.

Justifier un texte à gauche et à
droite consiste à aligner le début de
toutes les lignes sur la marge gauche
de la feuille, et la fin de toutes les
lignes sur la marge droite de la
feuille. Justification totale

Le tixotropisme : est la propriété
qu'ont certains corps à être pâteux
au repos et à se liquéfier quand on
les remue.
Le grammage : c'est l'épaisseur d'un
papier, exprimée en gramme.
(nombre de grammes par mètre
carré).

Pochoir : Plaque découpée que l’on
place sur l’écran afin d’empêcher le
passage de l’encre.

Racle : (synonyme : raclette) Outil
conçu pour forcer l’encre à passer à
travers l’écran pour se déposer sur
l’estampe.

Point de trame : Unité de base
d’une trame d’impression. Sa taille
varie selon le pourcentage de gris.
Sa densité au pouce linéaire définit
la linéature.

La justification : c'est la longueur
de la ligne en imprimerie.

Le blue wool : est une échelle de
mesure qui normalise la résistance
des impressions à la lumière du
soleil, numérotation de 1
(décoloration rapide) à 8 (excellente
résistance).

Les pochoirs indirects : pochoirs
fabriqués à l'aide d'un film reporté
sur l'écran après avoir été insolé à
part.

Les pochoirs directs/indirects
sont obtenus par le report de la
couche gélatineuse du film sur
l'écran avant son insolation

Les pochoirs directs sont obtenus
à partir d'une émulsion sensible
directement appliquée sur l'écran.

Noir au blanc, défonce ou réserve
: Texte ou graphisme imprimé en
négatif, il apparaît alors de la couleur
du support.

PDF : Format de fichier, conserve
la mise en page initiale des
documents dans un format allégé.
Exploitable pour nous s’il est créé à
l’origine par un logiciel vectoriel
(Illustrator, inDesign...) et
accompagné des polices de
caractères.

Pixel : C’est le plus petit élément
d’une image numérique. La quantité
de pixels au pouce carré conditionne
la définition de l’image.


seront encrées à l'impression sont en
noir.

Une macule : feuille de papier
partiellement tachée, qui résulte en fait
du empilement prématuré des feuille
une fois le tirage fini, La feuille de
dessous a laissé sa trace sous la feuille
qui est dessus.
 
Une épreuve : feuille d'essai
imprimée avant le départ réel du
tirage, en vue d'une ultime correction
par exemple.

Une coquille : est une erreur dans un
texte, par exemple. lettres inversées,
lettres à la place d'une autre.

Ton direct : Couleur imprimée en un
seul passage, avec une encre mise à la
teinte. Contraire de la technique de la
quadrichromie ou du ben:day, où la
couleur est obtenue par
superpositions.

Trait : Se dit d’un document constitué
d’éléments graphiques ayant une
valeur de teinte de 100% (textes,
dessins...). C’est le contraire d’un
document en demi:tons qui nécessite
des trames.

Trame : Reproduction des valeurs
d’une teinte par impression de petits
points. Est forcément associée à une
linéature.

Trichromie : Reproduction d’une
image en 3 couleurs différentes.

Vectoriel : Type de fichier dont les
éléments peuvent être agrandis sans
perte de définition (généré par les
logiciels Illustrator, InDesign...).
Contraire du mode bitmap qui fige la
résolution de l’image (logiciel
Photoshop).
 Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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Chapitre II : LES PROCEDES SERIGRAPHIQUES

II.1. Les Tissus
Les tissus utilisés en sérigraphie pour l'habillage des cadres sont fabriqués dans des
industries textiles qui produisent toutes sortes de tissus dits "techniques" et qui sont utilisés par
exemple dans la filtration ou le tamisage.
Au départ (1950:1960) le tissu utilisés couramment en sérigraphie était la soie naturelle
(de là, l'origine du mot "sérigraphie"). Les inconvénients de ce tissu sont : la fragilité qui
occasionne de fréquentes déchirures, une mauvaise résistance aux détergents lors du dégraissage.
Les tissus que l'on rencontre aujourd'hui sont:
: les Polyesters PET (Térylène),
: les Polyamides PA (Nylon),
: l'Acier Inoxydable.
Pour décrire un tissu on parlera du diamètre du fil, du nombre de mailles, de la
dimension du vide de mailles, et de sa couleur (orange/jaune ou blanche).



Ce schéma représente un morceau de "toile" agrandi avec la définition précise des termes employés en sérigraphie à propos des tissus.

Les tissus en polyester à haute teneur de viscose représentent un développement
amélioré des tissus en polyester standard. L’élasticité réduite de ce matériel améliore davantage les
bonnes qualités des tissus standards. Les tissus pour pochoirs apportent plus de sécurité aux
processus, permettent d’établir des valeurs de serrage vraiment plus élevées, celles:ci restant
maintenues même avec des séries d’impression élevées et des laps de temps plus grands.
Deux types de polyester sont disponibles, les mono:filaments (tissés avec un fil
simple) et les multi:filaments (tissés avec un fil composé de plusieurs fils tordus sur eux:mêmes).
Les caractéristiques sont les mêmes que pour le nylon quant aux choix disponibles. Les polyesters
ne sont sensibles ni à la chaleur ni à l'humidité (molécule stable) leur élasticité est réduite.
Le polyester mono:filament est le plus utilisé pour toutes ses qualités et pour en plus
un excellent passage de l'encre. Le polyester multi:filament ne possède pas cet avantage, sa
conception même rend le passage de l'encre difficile, ce qui le cantonne à l'industrie textile (encre
très liquide). Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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Les tissus en polyamide (nylon) se caractérisent par une stabilité mécanique
extrêmement bonne. Pour cette raison, ils conviennent particulièrement bien à l’impression de
médias abrasifs (couleurs céramiques, encres fluorescentes). L’élasticité élevée de ces tissus pour
pochoirs facilite l’impression d’ouvrages rugueux (impression d’objets).
La toile d'acier est réservée à l'industrie (verrerie, électronique, etc.). Son coût est élevé
et sa manipulation mal aisée. Le moindre choc produit un allongement définitif (de même qu'un
coup lors du passage de la raclette). La déformation par la température et l'humidité est nulle. Le
passage de l'encre est excellent.
Les ateliers où sont tissés les tissus pour la sérigraphie sont climatisés, la température
et l'hygrométrie sont toujours les mêmes sept jours sur sept et toute l'année ceci pour les raisons
énoncées plus haut et par souci de livrer un produit de qualité. Les métiers à tisser utilisés sont des
plus modernes avec de multiples points de contrôle pour éviter les secousses et donc les défauts
de tissage. Les mailles vont de 25 microns à 2000 microns.
La tendance actuelle est de numéroter les tissus par le nombre de mailles qu'il a au
centimètre, par exemple un tissu n° 120 aura 120 mailles au cm. On peut néanmoins trouver des
numéros qui n'ont rien à voir avec cette logique et qui sont purement conventionnels, établis par
le fabricant.

N.B : Les clichés avec film et émulsion adhèrent mieux sur les tissus en polyamide que sur les
tissus normaux en polyester.

II.1.1. Propriétés des tissus
 Polyester PET

Les qualités essentielles des fibres en polyester sont :
-  Une extensibilité élevée ;
-  Une bonne stabilité mécanique ;
-  Une bonne résistance à l’abrasion ;
-  Une grande stabilité à la lumière ;
-  Une insensibilité aux influences climatiques ;

 Polyamide PA (Nylon)
Les qualités dominantes des fibres en polyamide sont :
-  Une très bonne stabilité mécanique ;
-  Une résistance élevée à l’abrasion ;
-  Une bonne mouillabilité ;
-  Une élasticité élevée ;
-  Une bonne capacité de régénération (100 % pour un allongement de 2 %)

NB : - Polyamide (nylon)  est sensible aux acides. Selon la concentration, la température et la durée
de l’action, la fibre est affaiblie voire détruite. La stabilité aux alcalis est bonne.
-  Polyester est sensible aux alcalis. Selon la concentration, la température et la durée de
l’action, il s’en suit une diminution de solidité pouvant atteindre la destruction. Très
résistant aux acides minéraux.
   

II.1.2. Géométrie des tissus

Toutes les dimensions des tissus sont
géométriques basées sur deux et trois dimensions. La
de fils et l’épaisseur du fil.
Le nombre de fils est indiqué par une unité de longueur, soit
l’épaisseur du fil ou du diamètre
au diamètre du fil brut, avant le tissage.

 La  géométrie du tissu influence
-  L’impression des traits et trames fines
-  La netteté des bords de
-  Le passage de l’encre ;
-  La vitesse maximale de l’impression
-  L’épaisseur du dépôt d’encre
-  La consommation d’encre
-  Le séchage de l’encre ;
La maille de l’écran déterminera la quantité d’encre déposée. Elle est exprimée en
nombre de fils au cm : 90, 120, 150, 180, … Plus le nombre de fils est élevé, moins le dépô
important et plus la finesse est élevée. On utilisera des mailles élevées pour imprimer des détails,
des textes fins, …
Moins le nombre de fils est élevé (maille 90 par exemple) et plus le dépôt sera
important. On utilisera des mailles faibles dans l
une opacité importante. Les valeurs mentionnées ci
techniques et sont fonctions du nombre de fils (Fn) et de l’encre
-  L’ouverture de mailles en mm, en
-  La surface libre (surface du tamis disponible) en %, en abrégé (ao)
-  L’épaisseur du tamis (
-  Le volume théorique d’encre en cm
-  La dimension géométrique
-  le diamètre du fil, en abrégé (d)
-  Le fil de chaîne, en abrégé (F
-  Le fil de trame, en abrégé (F
-  Le nombre de fils, en abrégé (n)
Les tissus sont des surfaces formées des fils de chaîne et des fils de trame.
Bernard NGEREZA

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des tissus
Toutes les dimensions des tissus sont déterminées par la géométrie
sur deux et trois dimensions. La géométrie du tissu est
Le nombre de fils est indiqué par une unité de longueur, soit
diamètre du fil exprime la valeur nominale, c’est:
il brut, avant le tissage.
du tissu influence :
L’impression des traits et trames fines ;
La netteté des bords de l’image fine ;

La vitesse maximale de l’impression (en liaison avec la viscosité de l’encre)
d’encre ;
La consommation d’encre ;

La maille de l’écran déterminera la quantité d’encre déposée. Elle est exprimée en
nombre de fils au cm : 90, 120, 150, 180, … Plus le nombre de fils est élevé, moins le dépô
important et plus la finesse est élevée. On utilisera des mailles élevées pour imprimer des détails,
Moins le nombre de fils est élevé (maille 90 par exemple) et plus le dépôt sera
important. On utilisera des mailles faibles dans le cas d’impressions d’aplats, lorsqu’on souhaite
Les valeurs mentionnées ci:dessous proviennent des
techniques et sont fonctions du nombre de fils (Fn) et de l’encre :
L’ouverture de mailles en mm, en abrégé (ώ) ;
La surface libre (surface du tamis disponible) en %, en abrégé (ao)
du tamis (épaisseur du tissu) en mm, en abrégé (D) ;
Le volume théorique d’encre en cm 3/m2, en abrégé (Vth) ;
géométrique de base ou Graduation (t = ώ + d), en abrégé
le diamètre du fil, en abrégé (d) ;
Le fil de chaîne, en abrégé (Fk) ;
Le fil de trame, en abrégé (FS) ;
Le nombre de fils, en abrégé (n) ;
Les tissus sont des surfaces formées des fils de chaîne et des fils de trame.
   
Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010
géométrie ou les propriétés
du tissu est basée sur le nombre
Le nombre de fils est indiqué par une unité de longueur, soit : 1 cm. L’indication de
:à:dire qu’elle se rapporte
liaison avec la viscosité de l’encre) ;
La maille de l’écran déterminera la quantité d’encre déposée. Elle est exprimée en
nombre de fils au cm : 90, 120, 150, 180, … Plus le nombre de fils est élevé, moins le dépôt est
important et plus la finesse est élevée. On utilisera des mailles élevées pour imprimer des détails,
Moins le nombre de fils est élevé (maille 90 par exemple) et plus le dépôt sera
e cas d’impressions d’aplats, lorsqu’on souhaite
dessous proviennent des feuilles de données
La surface libre (surface du tamis disponible) en %, en abrégé (ao) ;
en abrégé (t) ;
Les tissus sont des surfaces formées des fils de chaîne et des fils de trame.
 Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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II.1.3. Nombre de fils et l’épaisseur du fil

La dénomination « numéro du tissu » relie le nombre de fils Fn pour une unité de
longueur de 1 cm, resp. 1 pouce avec l’épaisseur du fil dn (Fn:dn).
La maille de l’écran déterminera la quantité d’encre déposée. Elle est exprimée en
nombre de fils au cm : 90, 120, 150, 180, … Plus le nombre de fils est élevé, moins le dépôt est
important et plus la finesse est élevée. On utilisera des mailles élevées pour imprimer des détails,
des textes fins, …
Moins le nombre de fils est élevé (maille 90 par exemple) et plus le dépôt sera
important. On utilisera des mailles faibles dans le cas d’impressions d’aplats, lorsqu’on souhaite
une opacité importante.

Exemple : 120:34 signifie 120fils spéciaux par cm, avec 34

Caractéristiques des tissus

Caractéristique Définition
Chaîne / trame Sens de tissage longitudinal / transversal
Finesse de toile (n) Nombre de fils par cm ou par pouce (mesh)
Diamètre du fil
d (cm)
Qualité du tissu
S = légère
M = moyenne
T = normale
HD = forte
Vide de maille w (cm) Ouverture de la maille

Dénomination de l’impression

W : blanc (White)
Y : jaune (Yellow)
CY : coloration dans la masse, jaune
PW: Armure en taffetas 1:1 (Plain Weave)
TW: armure Köper 2:1, 2:2 (Twill Weave)
OSC : Calandré d’un seul côté (One Side Calendered)

Exemple :

PET   1000  140-34Y  PW  OSC    








Calandré
Taffetas
Jaune
Diamètre de fil
Nombre de fils
Qualité
Matériel
 Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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Extrait des « spécifications techniques SEFAR® PET  1000 10.99 »

II.1.4. L’Armure
En complément le mode d’impression est défini avec  l’armure. L’armure décrit
l’entrelacement des fils de chaînette et des fils de trame. Les tissus pour la sérigraphie peuvent être
« taffetas » = 1 :1 ou « croisé » = 1 :2, 2 :2.


      Taffetas 1:1 = PW                           Croisé 2:1 = TW

II.1.5. Ouverture de mailles
L’ouverture de mailles ώ est la distance entre deux fils de chaîne ou deux fils de trame ;
la mesure s’effectue sur le plan du tissu projeté. L'ouverture d'une maille, le diamètre d'un fil ainsi
que le vide entre deux fils se mesurent en micron (1 micron = 0,001 mm).
La chaîne représente la longueur de la pièce de tissu (elle se mesure en mètre), la trame
représente la largeur qui peut:être de 110cm, 150cm ou 200cm et même plus pour des fabrications
spéciales. Le tissu sera de couleur blanche ou orange/jaune selon le cas.






Numéro du tissu
Armure
Nombre de fils -Tolérance
Ouverture de mailles
Diamètre de fils nom.

Surface libre
Epaisseur du tissu
Epaisseur du tissu-Tolérance

Volume d’encre théorique

Poids du tissu
Cm Pouce   +/- n/cm µm µm % µm +/- µm Cm3
/m2
 g/m2

120-31W PW  305-31W PW  1:1  3,0  49  31  35,0  49  3  17,2  26
120-34W PW 305-34W PW 1:1 3,0 45 34 29,6 55 3 16,3  34
120-34Y PW  305-34Y PW  1:1  3,0  45  34  29,6  55  3  16,3  34
120-40W PW 305-40W PW 1:1 3,0 37 40 20,1 65 3 13 44
120-40Y PW  305-40Y PW  1:1  3,0  37  40  20,1  65  3  13  44
150-27Y PW 380-27Y PW 1:1 4,0 36 27 28,6 41 2 11,7  26
150-31W PW  380-31W PW  1:1  4,0  32  31  23,3  47  3  10,9  32
150-31Y PW 380-31Y PW 1:1 4,0 32 31 23,3 47 3 10,9  32
150-34W PW  380-34W PW  1:1  4,0  23  34  12,1  55  3  6,6  42
150-34Y PW 380-34Y PW 1:1 4,0 23 34 12,1 55 3 6,6 42
150-34W TW  380-34W TW  2:1  4,0  26  34  15,4  62  3  9,6  42
150-34W TW 380-34W TW 2:1 4,0 26 34 15,4 62 3 9,6 42 Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
15

 
Le nylon existe dans toutes les ouvertures de mailles (de 25 à 2000 microns). Il est très
résistant et permet des impressions dépassant les 100 000 exemplaires. La récupération des écrans
est facile. Les fils de polyamides étant glissants, le passage de l'encre est excellent. Les défauts que
l'on peut trouver à ce tissu sont sa tendance à s'allonger au passage de la raclette de tirage
(pression trop forte) et sa sensibilité à la température et à l'hygrométrie.
Le froid le fait allonger et la chaleur se rétracter (mais des traitements appropriés peuvent annuler
cet effet).

L’ouverture de mailles détermine :
-  La valeur seuil des dimensions moyennes des particules p concernant l’encre pour
sérigraphie.

L’ouverture de mailles influence :
-  La finesse imprimable du trait et des dessins du réseau quadrillé ;
-  La résolution de l’encre ;
-  L’épaisseur du dépôt d’encre.

Note 1 : Les toiles des écrans "jaunes" et "orange" c'est la même chose. Il y a des fabricants qui
teintent plus ou moins leurs tissus techniques. Tout le monde est d'avis pour dire que les toiles
blanches conduisent la lumière UV un peu dans tous les sens (la lumière se diffuse le long des fils
de polyester). Les toiles teintées ne diffusent pratiquement pas les rayons UV, c'est:à:dire qu'ils
vont traverser l'émulsion sans se promener le long des fils, par exemple ils ne vont pas aller insoler
l'émulsion à l'intérieur (à la périphérie) des zones noires du typon. La conséquence de tout cela,
c'est que la "gravure" d'un même typon sur un écran tendu avec de la toile orange sera plus précise
qu'avec un écran tendu avec de la toile blanche. Cela sera particulièrement visible avec des typons
tramés ou avec des finesses.
Pour une impression nette (finesse) ou des trames, il faut une épaisseur du cliché de 12
microns (pour une maille 120) au minimum quand on utilise une émulsion. Avec une émulsion on
ne pourra pas aller au dessous de ce chiffre, seul un film le pourra.

II.2. Les Cadres
Par cadre pour la sérigraphie, il faut comprendre une construction conçue avec des
tubes profilés, qui a pour tâche de maintenir un tissu fermement tendu. Le cadre pour la
sérigraphie devrait résister autant que possible à une déformation mécanique lors de la fabrication
de pochoirs et pendant l’impression. Il devrait présenter une surface résistante aux produits
chimiques des pochoirs, aux encres d’imprimerie, aux dissolvants et aux produits de nettoyage.
Les profilés des cadres pour la sérigraphie doivent être soudés et plats, si nécessaire,
être dressés. Les profiles d’encadrement voilés perturbent considérablement l’impression et
conduisent à des différences de repérage.

II.2.1. Matériels de Cadre
a) Cadres en Bois
Les cadres en bois sont d’un maniement pratique, plus particulièrement les petits
cadres en bois pour l’impression d’objets ; toutefois ils ne devraient pas être utilisés pour des
impressions à repérage précis. Le bois s’allonge ou se rétrécit, éventuellement en moins de Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
16

 
quelques heures, selon les variations d’humidité ou de température. Les cadres en bois peuvent
être employés moins longtemps que les cadres en métal, car ils se voilent avec le temps et ne
reposent plus à plat. Pour assurer la protection du bois contre l’eau et les dissolvants, on peut les
enduire d’une laque à deux composants.

b) Cadres en Métal
L’aluminium et l’acier sont les métaux les plus usuels entrant dans la fabrication des
cadres pour la sérigraphie.
En comparaison, l’aluminium fléchit davantage que l’acier avec un facteur de 2,9 pour
la même section de profil. Afin que l’aluminium atteigne une résistance identique, il faut prévoir
un agrandissement de la section de profil, un renfort des profilés de parois ou l’emploi d’un profil
avec une forme modifiée.

c) Cadres en Aluminium
Sur la base du poids spécifique de l’aluminium (env. 2.7), ces cadres même avec de très
grands formats sont faciles à manipuler. Toutefois, pour les plus grands formats, il faut augmenter
les sections des profilés et les épaisseurs des parois. Les cadres en aluminium ne rouillent pas, par
contre ils présentent une résistance moindre aux bains de nettoyage et aux acides.

Avantage :
-  Tous les tissus peuvent être tendus
-  Poids faible
-  Grand choix de profilés
-  Coût avantageux
-  Bonne résistance à la corrosion
-  Bonne possibilité de nettoyage

Inconvénients :
-  Moindre rigidité en comparaison à l’acier

d) Cadre en Acier
Parce que de bons cadres en acier présentent une bonne résistance à la flexion, la
section peut être réduite en comparaison avec celle d’un cadre en métal léger. Pourtant, un
inconvénient particulièrement décisif relatif aux grands cadres, c’est leur poids (densité de l’acier
env. 7,8). Les cadres normaux en acier doivent être traités en raison de leur tendance à rouiller
(traitement galvanique de la surface ou peinture).

Avantage :
-  Prix avantageux

Inconvénients :
-  Corrosion
-  Poids élevé
-  En cas de réfection de la tension : renouvellement du laquage (en cas d’utilisation de colle à
deux composants, le renouvellement du laquage n’est pas nécessaire).
 Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
17

 
II.2.2. Formats des Cadres
Le choix des formats des cadres dépend des dimensions de l’image imprimée et du
gendre de l’impression. Il faut toujours tenir compte d’une zone en dehors de l’image imprimée,
désignée sous « zone d’encre au repos ».
Lors de l’impression sur machine, le mouvement de la raclette s’effectue la plupart du
temps dans le sens de la largeur des cadres, donc contrairement à ce qui est usuel avec
l’impression manuelle. Les zones d’encre au repos requises, latéralement et surtout en hauteur,
sont à déterminer pour chaque type de machine par des essais pratiques.

II.2.3. Traitement préliminaire des Cadres
Lors de la tension, les cadres pour la sérigraphie  ne doivent présenter aucun bord
tranchant ni d’angle pointu car ceux:ci peuvent endommager le tissu et en provoquer la déchirure.

a) Décapés au sable
Les cadres qui sont décapés au sable doivent être bien dégraissés juste avant leur
emploi avec un dissolvant (acétone). Il n’est pas permis d’utiliser des produits de nettoyage
huileux. Ensuite ces cadres sont prévus pour l’emploi de tissus fins (tissus osc et à partir d’env.
100 fils ou plus) et sont à précoller avec la même colle que celle qui sert au collage.

b) Cadre en métal sans décapage au sable
Les cadres en métal qui présentent une surface lisse doivent être rendus rugueux avant
leur usage.

c) Rendre rugueux
Pour rendre rugueuses, les surfaces à coller, de même que pour retirer les restes de
colle une fois que les cadres on servi, il est recommandé d’utiliser une meuleuse d’angle couplée à
un disque en caoutchouc et un disque d’émeri au grain n° 24 ou 36. Lors du traitement du cadre, il
faut absolument veiller à ce que la surface du cadre est plane sinon des problèmes de contact et de
collage peuvent apparaître.

d) Nettoyer les Cadres utilisés
Sur les cadres qui ont déjà servi, il faut éliminer les restes de tissu, les dépôts d’encre et
les restes de colle. Les bords doivent être arrondis, sinon le tissu risque de se déchirer. Il est
possible de maintenir le reste de collée sur les montants des cadres s’ils ne provoquent pas
d’inégalités (des trous ou des aspérités) et s’ils ne constituent pas une couche épaisse.

II.3. Tendre Les Tissus

II.3.1. Système de Serrage
La tension des tissus peut s’effectuer à partir de  trois systèmes de serrage différents
plus ou moins précis.
-  Tendre à la main
-  Tension mécanique
-  Tension pneumatique
 Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
18

 
a) Tendre à la main
L’ancienne méthode traditionnelle de tendre les cadres en bois à la main
(éventuellement au moyen de pinces de serrage et de pistolets à agrafes) se retrouve encore auprès
de maints sérigraphes, utilisant particulièrement la pression corporelle.
Il faut noter qu’ensuite, le tissu doit être collé avec le cadre. Cette méthode de serrage
ne permet pas d’atteindre une tension élevée et équilibrée. Attention : les agrafes traversent les fils.

b) Appareils mécanique à tendre
Sur les systèmes mécaniques de tension, le tissu est tendu avec un appareil travaillant
mécaniquement dans le sens de la chaine et de la trame. En fonction de la grandeur, un seul cadre
ou plusieurs peuvent être tendus. Par ailleurs, il  est possible de coller le cadre en biais. La
possibilité de tendre plusieurs cadres en même temps rend de tels systèmes plus économiques.
Toutefois, sur ces appareils mécaniques manquent la prétention du cadre, elle est possible en
prévoyant un dispositif supplémentaire.
Les appareils mécaniques à tendre se divisent en deux groupes :
-  Les cadres à tension automatique
-  Les cadres de tension à broches

c) Ecrans auto-tendeur
Les écrans auto:tendeur sont des cadres dans lesquels le tissu est bloqué. La tension
du tissu est obtenue en tournant les longerons. Un  écran auto:tendeur présente l’avantage
qu’aucun collage du tissu n’est nécessaire.
Attention : Tension élevée du tissu et risque de déchirure dans les coins.

d) Appareil de tension à broches
L’appareil de tension à broches est un système mécanique de tension. Il est composé
d’un châssis, de quatre rails de guidage munis de barres à aiguilles ou de griffes de serrage, d’une
tringle à broches pouvant être entraînée par une manivelle, un cliquet adaptable, une clé
dynamométrique ou un moteur. La tension du tissu est atteinte en modifiant la distance des rails
de guidage.
Pendant le procédé de tension, le cadre est situé sur une fixation de cadre. Sa hauteur
peut être modifiée afin que le cadre et le tissu ne se touchent pas pendant le procédé de tension.
Pour coller, le cadre est plaqué au tissu. S’il est nécessaire de coller en angle, le cadre se pose sur la
fixation de cadre sous l’angle souhaité et le tissu est tendu normalement.  

e) Appareils à tendre avec des barres à aiguilles rigides
Le tissu est accroché. L’utilisation des barres à aiguilles pour fixer du tissu doit avoir
lieu avec beaucoup de précaution surtout avec les tissus fins, car elle présente un risque de
déchirure. On doit traiter le tissu soigneusement pour éviter une tension trop élevée dans les
coins. Pour éviter une déchirure dans les coins, il faut relâcher le tissu dans les angles.

f)  Les Appareils à Tendre avec Pinces de Tension
Un appareil à tendre avec des pinces de tension possède des pinces à la place des
barres à aiguilles. Elles fonctionnent sur des roulements à billes et accompagnent l’allongement du
tissu. Il s’ensuit une compensation de la longueur pendant l’opération de tension.  Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
19

 
g) L’Appareils à Tendre, Semi-automatiques, Mécaniques
Sur les appareils à tendre semi:automatiques, mécaniques, le procédé de tension
s’effectue en continu et aussi de façon purement mécanique. La tension du tissu résulte d’un
entraînement électromécanique qui tire chaque rail de guidage avec le chariot à pinces en même
temps ou alternativement en longueur et en largeur vers l’extérieur. L’utilisation de ces appareils
convient pour des cadres de grand format et pour tendre plusieurs cadres.

h) L’Appareils Pneumatiques à Tendre les Tissus
Les appareils pneumatiques à tendre les tissus comprennent plusieurs pinces de
serrage. Ils sont reliés ensemble pour travailler en même temps. Ils fonctionnent à l’air comprimé.
Le nombre de pinces dépend de la grandeur du cadre.
Sur la base de construction, les pinces de serrage  se soutiennent au cadre pour la
sérigraphie pendant le procédé de tension et reportent les efforts de traction, qui agissent sur le
tissu, aux montants du cadre. Le cadre pour la sérigraphie obtient ainsi automatiquement la
prétention indispensable pour éviter la baisse de tension sur le tissu après collage. Comme les
pinces sont toujours sous la pression réglée auparavant, la tension du tissu ne faiblit pas jusqu’au
moment du collage avec le cadre.



II.4. Technique de Tension
Le tissu est fixé en étant tendu sur le cadre. La tension qui est tolérée pour un tissu
déterminé en prenant en considération sa résistance à la déchirure et à l’élongation forment des
facteurs importants pour obtenir l’exactitude de repérage en cours d’impression, pour régler la
distance entre le support d’impression et le tissu.
La tension est mesurée en Newton par cm (1N = 0,102 kp) avec des appareils
mécanique ou électroniques qui sont posés sur le tissu.
Le polyester et le polyamide (nylon) ne présentent pas, en ce qui concerne la résistance
à la déchirure, de grandes différences, par contre  révèlent de grandes différences relatives aux
propriétés d’élongation. Ainsi, le polyester s’allonge davantage que le polyamide et le polyester à
haute teneur en viscose s’allonge davantage que le polyester standard. Les tissus pour pochoirs
sont fabriqués avec différentes finesses (numéros des tissus).
Le numéro du tissu représente le nombre de fils par cm linéaire. Plus le numéro est
élevé, plus les fils sont minces en règle générale. Les tissus grossiers avec des fils relativement
épais peuvent être tendus avec plus de force que les tissus fins, bien qu’ils s’allongent moins.
 Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
20

 
a) Causes possibles de la perte de Tension
Les Causes possibles de la perte de tension sont :
-  Des cadres aux profilés trop faibles
-  Le tissu est mal inséré dans les pinces de serrage
-  Les pinces de serrage tirent d’un seul côté : le cadre est trop élevé d’un côté
-  De grandes variations de température
-  Une pause trop courte avant le collage
Des influences climatiques extrêmes ou des charges  mécaniques portent en plus
préjudice à la tension du tissu.

Attention : au cas où le tissu n’est pas tendu avec la même force dans les deux directions (chaîne
et trame), il en résulte les répercussions suivantes :
-  L’exactitude de repérage n’est plus du tout contrôlable
-  La rugosité à la surface de l’écran se détériore
-  Le dépôt d’encre devient plus important (selon la direction de la raclette)
-  L’usure mécanique du tissu et de la raclette augmente.

b) Contrôle de la Tension du tissu
Il existe une relation entre la force de tension appliquée et l’allongement du tissu
provoqué par cette force. Le coefficient entre la force et l’allongement (cause et résultat) n’est pas
constant lors de l’utilisation de différents appareils de serrage et n’est pas non plus permanent
pour tous les tissus.



Pour mesurer la tension du tissu, on utilise les appareils suivant : le Newtontester ou le
TETKOMAT de Sefar SA.
Sans aucun appareil spécial de contrôle, il est également possible, en l’allongement
pendant l’opération de tension.

II.5. La Colle

La fixation du tissu sur le cadre pour la sérigraphie utilise aujourd’hui en grande partie
le procédé d’enduction avec de la colle à deux composants. Il existe aussi la possibilité d’employer
de la colle à un composant, de la colle UV ou de la colle à réserve. Le choix de la colle pour cadre
dépend notamment des solvants utilisés avec le procédé d’impression.

a) La Préparation
Avant le collage, les cadres doivent être nettoyés  et dégraissés. Il ne doit rester ni
poussières, ni graisse, ni dépôts d’oxydation. Les outils suivants sont nécessaires :
Ecran de sérigraphie à plat,
Contrôle de la tension de la soie avec un tensiomètre  

- Des pinceaux avec des poils résistants, éventuellement. Des récipients pour conserver les
pinceaux.
- Du dissolvant
- Du ruban adhésif
- Des feutres
- Des couteaux

b) Le Nettoyage et Dégraissage
Nettoyer la face du cadre à coller. Enlever les restes
de colle forme une surface plane sans aspérités, il est possible de renoncer à retire l’
couche de colle. Les bords et les coins du cadre doi
saillant.  Il est recommandé de rendre rugueuse, au moyen d’un meule d’émeri ou de toile d’émeri,
la surface collante des cadres en métal, plus particulièrement celle des cadres en aluminium avant
au sable.
Le cadre doit être décapé au sable ou rendu rugueux seulement sur la fa
l’enlèvement des dépôts d’encre s’avère plus difficile.
métal doivent être nettoyés a fond ave un solvant approprié (diluant pour laque, acétone, benzine
purifiée, alcool). Une fois préparés, les
immédiatement  sinon ces cadres pourraient éventuellement être à nouveau souillés. Il est
recommandé, en tout cas à partir des tissus N° 100 environ de précoller le cadre avec la même
colle utilisée plus tard. L’adhérence de la colle est ainsi améliorée.

c) Marquer les Tissus Tendus
Il est recommandé de marquer le bord intérieur du tissu tendu avec un feutre avant le
collage. Les indications suivantes devraient figurer
-  Le produit
-  Le numéro du tissu y compris
-  Le numéro de rouleau
-  La tension en N/cm
-  La date
-  Les initiales de l’opérateur
Exemple : Pet 1000 120:34Y PW, 2189203101, 20N., 18.08.98/gh
Maintenant, le tissu marqué est collé avec un ruban adhésif à environ 1 cm du cadre.
Cela présente l’avantage de rendre la finition de ce collage propre et que la transition du cadre au
tissu et l’inscription sur le ruban sont protégées. Afin que les cadres soient faciles à trouver dans
les rayons.
Bernard NGEREZA

21


Des pinceaux avec des poils résistants, éventuellement. Des récipients pour conserver les
Dégraissage d’un Cadre
Nettoyer la face du cadre à coller. Enlever les restes d’encre et de colle. Si l’ancien film
de colle forme une surface plane sans aspérités, il est possible de renoncer à retire l’
couche de colle. Les bords et les coins du cadre doivent être arrondis afin d’éliminer tout point
mandé de rendre rugueuse, au moyen d’un meule d’émeri ou de toile d’émeri,
la surface collante des cadres en métal, plus particulièrement celle des cadres en aluminium avant
Le cadre doit être décapé au sable ou rendu rugueux seulement sur la fa
l’enlèvement des dépôts d’encre s’avère plus difficile. Avant de procéder au collage, les cadres en
métal doivent être nettoyés a fond ave un solvant approprié (diluant pour laque, acétone, benzine
ois préparés, les  travaux sur ces cadres devraient être poursuivis
sinon ces cadres pourraient éventuellement être à nouveau souillés. Il est
recommandé, en tout cas à partir des tissus N° 100 environ de précoller le cadre avec la même
d. L’adhérence de la colle est ainsi améliorée.
Tissus Tendus
Il est recommandé de marquer le bord intérieur du tissu tendu avec un feutre avant le
suivantes devraient figurer :
Le numéro du tissu y compris le diamètre du fil

Les initiales de l’opérateur
34Y PW, 2189203101, 20N., 18.08.98/gh
Maintenant, le tissu marqué est collé avec un ruban adhésif à environ 1 cm du cadre.
l’avantage de rendre la finition de ce collage propre et que la transition du cadre au
tissu et l’inscription sur le ruban sont protégées. Afin que les cadres soient faciles à trouver dans
Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010
Des pinceaux avec des poils résistants, éventuellement. Des récipients pour conserver les
d’encre et de colle. Si l’ancien film
de colle forme une surface plane sans aspérités, il est possible de renoncer à retire l’ancienne
ent être arrondis afin d’éliminer tout point
mandé de rendre rugueuse, au moyen d’un meule d’émeri ou de toile d’émeri,
la surface collante des cadres en métal, plus particulièrement celle des cadres en aluminium avant
Le cadre doit être décapé au sable ou rendu rugueux seulement sur la face collée, sinon
Avant de procéder au collage, les cadres en
métal doivent être nettoyés a fond ave un solvant approprié (diluant pour laque, acétone, benzine
travaux sur ces cadres devraient être poursuivis
sinon ces cadres pourraient éventuellement être à nouveau souillés. Il est
recommandé, en tout cas à partir des tissus N° 100 environ de précoller le cadre avec la même
Il est recommandé de marquer le bord intérieur du tissu tendu avec un feutre avant le
Maintenant, le tissu marqué est collé avec un ruban adhésif à environ 1 cm du cadre.
l’avantage de rendre la finition de ce collage propre et que la transition du cadre au
tissu et l’inscription sur le ruban sont protégées. Afin que les cadres soient faciles à trouver dans
 Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
22

 
II.5.1. Le Collage
Différents système de collage sont disponibles et subdivisés selon les groupes suivants :
-  Colles à deux composants
-  Colles à réserve
-  Colles UV
-  Colles par contact

a) La Colle à Deux Composants
La colle à deux composants est dénommée aussi colle à réaction, elle est composée
d’une colle et d’un durcisseur. Ces colles résistent bien, la plupart du temps, aux solvants, toutefois
lors de leur utilisation dans des stations de rinçage, il faut tester ces colles pour vérifier qu’elles
résistent bien aux solvants employés.
La colle et le durcisseur doivent être mélangés, avant leur emploi, dans un rapport
indiqué par le fabricant. Il faut veiller à respecter exactement ce rapport, sinon des anomalies
peuvent survenir dans le comportement de la colle et durant le processus de durcissement.
Le durcissement de la colle à deux composants s’effectue dans un premier temps par
volatilisation du solvant et dans un deuxième temps par durcissement chimique de la colle.

b) Les Colles à Réserve
Les colles à réserve sont étalées à l’avance sur les cadres, qui peuvent être stockés
pendant un temps indéterminé. Pour activer le collage, de l’acétone ou un autre produit activant
est versé sur le tissu tendu qui est en contact avec le cadre. Si du solvant est employé au cours
d’autres manipulations du pochoir, il faut protéger la colle avec de la laque à base d’alcool.

c) Les Colles UV (Ultra-Violet)
Les colles UV sont des colles à un composant qui durcissent sous l’effet du
rayonnement des UV. En outre, une lampe spéciale est nécessaire. La durée de durcissement de
cette colle est moindre que pour celle de la colle à deux composants. Les colles UV résistent bien
aux solvants.

d) Les Colles par Contact
Ces colles permettent de faire adhérer un cadre au  tissu au bout de 30 secondes
environ, ce qui évite de presser le cadre plus longtemps, puis après quelques minutes
supplémentaires de séchage, ce cadre peut être enlevé de l’appareil à tendre.
La colle par contact est enduite sur le cadre et sur le tissu tendu. Dès que la colle est
sèche, les deux surfaces collantes sont pressées l’une contre l’autre, puis l’on passe sur le tissu avec
une petite raclette en plastique.
Ce groupe de colles ne résiste pas suffisamment à certains solvants puissants, même si
l’on adjoint un durcissent. Aussi, la surface collante doit être protégée avec de la laque.

II.5.2. Le Collage du tissu sur le cadre
Lors du collage, il faut veiller à ce qu’il y ait contact entre le tissu et le cadre. Dans le
cas contraire, il est possible de poser des poids sur le tissu pour assurer un contact absolu avec la
surface du cadre. Il faut veiller à ce que les bords du cadre soient bien collés au tissu, afin
qu’aucun solvant ne puisse passer et dissoudre la colle.  Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
23

 
Si les cadres ne sont pas plats, il n’est pas possible d’établir un bon contact et le tissu
ne peut se lier que faiblement avec le cadre. Le risque est que le tissu se détache ultérieurement.

II.6. La Fabrication des Typons
Du document à reproduire, il faut en sérigraphie, un document transparent positif
pour en fabriquer un pochoir. Par principe, il faut que le typon doit lisible avec l’émulsion au
dessus. Les typons peuvent être fabriqués manuellement, par des méthodes photographiques ou
numériques.

II.6.1. Les Typons fabriqués Manuellement
-  On dessine l’image avec une encre opaque sur une feuille transparente. Dans le domaine
artistique, on se sert aussi d’une craie grasse. Il est avantageux d’employer une feuille matte
d’un côté ou une feuille structurée.
-  Procédé de films de découpe. La fabrication de pochoirs coupés nécessite des films masqués
composés d’un support en polyester recouvert d’une émulsion. La découpe s’effectue avec un
couteau spécial ou au moyen d’un plotter commandé par ordinateur.

II.6.2. Les Typons Photographiques (Films)
Les films (typons) sont fabriqués sur des dénommés  imagesetters (expositions au
laser). A cette occasion, les données traitées sur ordinateur sont reportées sur un PostScript:RIP
(Raster Image Prozessor compatible avec PostScript), où trames et lignes sont établies et
convertisses en Imagesetter grâce au langage machine. Après cela, l’édition s’effectue en
Imagesetter.




II.6.3. Computer To Screen CTS (de l’ordinateur vers l’écran)
a) Définition
CTS veut dire Computeur To Screen, cette dénomination a été formée pour
s'harmoniser avec le sigle CTP qui signifie Computeur To Plate. Le CTP est un appareil qui réalise
des plaques offset, le CTS quant à lui sert à graver des écrans pour la sérigraphie. Dans les 2 cas, à
travers ces dénominations, on veut signifier l'abandon d'une phase de travail entre le fichier
informatique et le travail de la réalisation de la  forme imprimante. Dans les deux procédés
d'impression, il s'agit d'abandonner l'usage des typons flashés ou imprimés, et de réaliser
directement la forme imprimante sur un périphérique adapté.




La nouveauté est la fabrication de pochoirs dans le système CTS. Ici aussi, comme
pour l’établissement de films, les données dont traitées par ordinateur et reportées sur un RIP et
puis sont imprimées sur un plotter à jet d’encre. Par contre, aucun film n’est produit. Avec ce
procédé à jet d’encre, de l’encre insensible aux UV ou de la cire insensible aux UV est directement
projetée sur la couche du tissu.
RIP  CPU  Imagesetter
RIP  CPU  CTS  

Ensuite ces pochoirs, exactement comme pour la fabrication des pochoirs avec films,
sont exposés, puis passés au rinçage. Toutefois, l’exposition par ce procédé, ne nécessite plus
aucun vide puisque l’encre ou la cire recouvre directement l’émulsion.

Sur ce schéma on voit un CTS en action, schéma non
b) Principe
Il s'agit d'écrire directement les informations du fichier numérique sur un écran enduit.
Cette opération se fait à l'aide d'une tête d'impression qui ressemble à celle des machines
numériques à imprimer grand format. Sur certaines machines, une fois l'impression terminée, il y a
insolation. Le CTS se charge de ces deux opérations. C’est le cas par exemple des CTS qui utilisent
la projection de cire pour écrire le motif.
D’autres machines utilisent des têtes d’impression constituées de diodes lasers violets,
dans ce cas c’est la lumière violette qui écrit le motif sur l’émulsion photosensible. L’écriture se fait
en négatif. Les lasers durcissent l’émulsion là où précisément il n’y a pa
de l’écran, les parties non touchées par la lumière des diodes (non insolées), partiront à l’eau.
Le fichier numérique est en général acheminé de l'ordinateur qui a servi à sa création vers un
"RIP" qui va permettre d'effectuer
l'enregistrement du fichier. Ces réglages sont la forme et la taille du point, la linéature de la trame,
l'orientation de la trame et la séparation des couleurs et éventuellement une imposition
particulière. Le placement du motif se décide aussi à partir du "RIP".
CTS écrit sur l’écran à raison de 25 M2 par heure environ et la résolution est la même que celle
des imprimantes ou des flasheuses, par exemple 600 dpi ou 1200 dp
Une fois l'écran gravé, il doit être révélé, soit en machine, soit à la main. Il est très rare
qu'il y ait des retouches à faire, surtout si l'écran a été enduit et séché dans un endroit hors
poussière.  
Les CTS peuvent écrire sur et insoler les mêmes
mêmes films capillaires que ceux qui sont utilisés pour une insolation à l’aide d’un typon. Tous les
types d’écrans peuvent être utilisés, n’importe quelle ouverture de maille et toutes les couleurs de
tissu.
Bernard NGEREZA

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Ensuite ces pochoirs, exactement comme pour la fabrication des pochoirs avec films,
sont exposés, puis passés au rinçage. Toutefois, l’exposition par ce procédé, ne nécessite plus
aucun vide puisque l’encre ou la cire recouvre directement l’émulsion.
ur ce schéma on voit un CTS en action, schéma non-contractuel.

Il s'agit d'écrire directement les informations du fichier numérique sur un écran enduit.
Cette opération se fait à l'aide d'une tête d'impression qui ressemble à celle des machines
numériques à imprimer grand format. Sur certaines machines, une fois l'impression terminée, il y a
insolation. Le CTS se charge de ces deux opérations. C’est le cas par exemple des CTS qui utilisent
la projection de cire pour écrire le motif.
ines utilisent des têtes d’impression constituées de diodes lasers violets,
dans ce cas c’est la lumière violette qui écrit le motif sur l’émulsion photosensible. L’écriture se fait
en négatif. Les lasers durcissent l’émulsion là où précisément il n’y a pas de motif. À la révélation
de l’écran, les parties non touchées par la lumière des diodes (non insolées), partiront à l’eau.
Le fichier numérique est en général acheminé de l'ordinateur qui a servi à sa création vers un
"RIP" qui va permettre d'effectuer  certains réglages qui n'auraient pas été faits lors de
l'enregistrement du fichier. Ces réglages sont la forme et la taille du point, la linéature de la trame,
l'orientation de la trame et la séparation des couleurs et éventuellement une imposition
lière. Le placement du motif se décide aussi à partir du "RIP". Une fois le fichier “ripé” le
CTS écrit sur l’écran à raison de 25 M2 par heure environ et la résolution est la même que celle
des imprimantes ou des flasheuses, par exemple 600 dpi ou 1200 dpi.
Une fois l'écran gravé, il doit être révélé, soit en machine, soit à la main. Il est très rare
qu'il y ait des retouches à faire, surtout si l'écran a été enduit et séché dans un endroit hors
Les CTS peuvent écrire sur et insoler les mêmes  émulsions photosensibles et les
mêmes films capillaires que ceux qui sont utilisés pour une insolation à l’aide d’un typon. Tous les
types d’écrans peuvent être utilisés, n’importe quelle ouverture de maille et toutes les couleurs de
Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010
Ensuite ces pochoirs, exactement comme pour la fabrication des pochoirs avec films,
sont exposés, puis passés au rinçage. Toutefois, l’exposition par ce procédé, ne nécessite plus

contractuel.
Il s'agit d'écrire directement les informations du fichier numérique sur un écran enduit.
Cette opération se fait à l'aide d'une tête d'impression qui ressemble à celle des machines
numériques à imprimer grand format. Sur certaines machines, une fois l'impression terminée, il y a
insolation. Le CTS se charge de ces deux opérations. C’est le cas par exemple des CTS qui utilisent
ines utilisent des têtes d’impression constituées de diodes lasers violets,
dans ce cas c’est la lumière violette qui écrit le motif sur l’émulsion photosensible. L’écriture se fait
s de motif. À la révélation
de l’écran, les parties non touchées par la lumière des diodes (non insolées), partiront à l’eau.
Le fichier numérique est en général acheminé de l'ordinateur qui a servi à sa création vers un
certains réglages qui n'auraient pas été faits lors de
l'enregistrement du fichier. Ces réglages sont la forme et la taille du point, la linéature de la trame,
l'orientation de la trame et la séparation des couleurs et éventuellement une imposition
Une fois le fichier “ripé” le
CTS écrit sur l’écran à raison de 25 M2 par heure environ et la résolution est la même que celle
Une fois l'écran gravé, il doit être révélé, soit en machine, soit à la main. Il est très rare
qu'il y ait des retouches à faire, surtout si l'écran a été enduit et séché dans un endroit hors
émulsions photosensibles et les
mêmes films capillaires que ceux qui sont utilisés pour une insolation à l’aide d’un typon. Tous les
types d’écrans peuvent être utilisés, n’importe quelle ouverture de maille et toutes les couleurs de Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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Cette technique présente l’avantage de ne causer aucun coût pour la fabrication de
films. Les procédé à jet d’encre  pour la fabrication des pochoirs est nettement imposé par rapport
au procédé par laser (principe identique à celui du CTS). Sur le plan mondial, seulement peu
d’appareils au laser ont été employés, car ils sont bien plus lents et exigent des émulsions spéciales
et des tissus spéciaux.

          Méthode Conventionnelle :                      Méthode CTS :









Séparation des couleurs
Production du film
Développement du film
Confection du film entier
Montage du film sur
pochoir
Insolation
Archivage du film
Développement du pochoir
Développement du pochoir
Séparation des couleurs
Pulvérisation du pochoir
et insolation Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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II.7. Les Pochoirs
II.7.1. Traitement préliminaire des tissus pour la sérigraphie
a) Dégraisser
Les tissus sont particulièrement nettoyés à fond avec des méthodes de finissage.
Pourtant, il faut dégraisser tous les tissus, aussi bien neufs qu’ayant déjà servi, et ce peu de temps
avant de s’en servi, et ce peu de temps avant de s’en servir, car la manipulation et la poussière
ambiante salissent n’importe quel tissu. Après dégraissage, il ne faut plus toucher le tissu avec les
mains.
Le film ou la couche photo:électrique doivent être appliqués immédiatement. Si l’on
laisse traîner  les écrans, le tissu peut s’encrasser de nouveau et attirer la poussière. Pour dégraisser,
étaler  une faible  quantité de solvant avec un pinceau souple sur le tissu mouillé. Ensuite, laisser
agir quelques minutes,  puis rincer à fond avec un jet d’eau.

La Préparation de l’écran
Le tissu vierge est dans un premier temps entièrement bouché avec une émulsion
photosensible, c’est l’enduction.

L’enduction d’une émulsion liquide



L’enduction d’une émulsion liquide



La sensibilisation avec un film capillaire
 

-  Bonne définition
-  Résistant
-  Développement facile
-  Dégravage facile
-  Bonne planéité
-  Reproductible
-  Plus cher
-  Electrostatique  

II.7.2. La Fabrication Photomécanique

  A
  Le Pochoir Direct
  Avec émulsion
-  Section tissu
- Emulsion
-  Film
Resistance
mécanique
Très bonne
Resistance aux
solvants
Bonne
Définition  Bonne à très bonne
Tirage possible (en
moyenne)
50000-75000
Coût du travail Elevé
Utilisation   Impression à plat et
sur objets
Récupération  Difficile

Le Pochoir Direct avec Emulsion
Le Procède
1.  Le dégraissage :  avant de faire chaque pochoir, dégraisser le tissu  avec un agent approprié.
Eviter tout produit ménager.
2.  Le séchage : retirer l’eau. Bien sécher l’écran à la température ambiante.
3.  L’enduction :  enduire humide sur humide en couches régulières avec une émulsion
Photopolymère ou Dual Cure). Se servir d’une bonne raclette d’enduction.
4.  Le séchage : Sécher l’écran horizontalement avec l’
40° C.
5.  La sur-enduction :  appliquer des couches d’
imprimer en les égalisant soigneusement par
6.  Le séchage : séchage identique comme après la pose de la première couche.
7.  L’insolation :  insoler avec une
durée d’exposition par une insolation à étapes avec un typon appropriée.
8.  Le développement :  rincer soigneusement avec un jet d’eau pas trop fort de chaque côté.
Contrôler la  température
puissant du côté impression.
9.  Le séchage : éliminer d’abord l’
Pour des travaux importants, utiliser un aspirateur à eau. Terminer le séchage dans l’armoire de
séchage.
10.  La retouche : couvrir d’un bouche
d’épingles ».
Bernard NGEREZA

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Photomécanique des Pochoirs
B C
Pochoir Direct Le Pochoir Direct Le Pochoir Direct
Avec émulsion Avec film et  émulsion Avec film capillaire
et eau


Très bonne Tres bonne Bonne
Bonne Bonne
Bonne à très bonne Très bonne Très bonne
75000 20000-50000 10000-30000
Elevé Faible
Impression à plat et

Impression à plat et
sur objets
Impression à plat et
éventuellement sur
objets
Difficile Facile
Pochoir Direct avec Emulsion
avant de faire chaque pochoir, dégraisser le tissu  avec un agent approprié.
Eviter tout produit ménager.
retirer l’eau. Bien sécher l’écran à la température ambiante.
enduire humide sur humide en couches régulières avec une émulsion
Photopolymère ou Dual Cure). Se servir d’une bonne raclette d’enduction.
Sécher l’écran horizontalement avec l’émulsion vers le bas. Température maximale
appliquer des couches d’émulsion  supplémentaires du coté support à
imprimer en les égalisant soigneusement par les passages répétés.
séchage identique comme après la pose de la première couche.
insoler avec une  lampe appropriée, p.ex. Lampe métal
durée d’exposition par une insolation à étapes avec un typon appropriée.
rincer soigneusement avec un jet d’eau pas trop fort de chaque côté.
température selon les  prescriptions du fabricant de l’émulsion. Finir avec un jet
puissant du côté impression.
d’abord l’excès d’humidité avec du papier de journal ou une peau de cerf.
Pour des travaux importants, utiliser un aspirateur à eau. Terminer le séchage dans l’armoire de
couvrir d’un bouche:pores les défauts de copie aux bords des films et les «

Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010
D
Pochoir Direct Le Pochoir Indirect
capillaire


Faible
Bonne
Très bonne
  2000-5000
Moyenne
Impression à plat et
éventuellement sur
Impression à plat
Facile
avant de faire chaque pochoir, dégraisser le tissu  avec un agent approprié.
retirer l’eau. Bien sécher l’écran à la température ambiante.
enduire humide sur humide en couches régulières avec une émulsion  (Diazo,
Photopolymère ou Dual Cure). Se servir d’une bonne raclette d’enduction.
vers le bas. Température maximale :
supplémentaires du coté support à
séchage identique comme après la pose de la première couche.
métal:halogène. Déterminer la
durée d’exposition par une insolation à étapes avec un typon appropriée.
rincer soigneusement avec un jet d’eau pas trop fort de chaque côté.
prescriptions du fabricant de l’émulsion. Finir avec un jet
d’humidité avec du papier de journal ou une peau de cerf.
Pour des travaux importants, utiliser un aspirateur à eau. Terminer le séchage dans l’armoire de
pores les défauts de copie aux bords des films et les « trous  

L’émulsion peut être pâteuse, elle peut aussi se présenter sous la forme d’un rouleau capillaire
(sorte de calque). Suit une phase de séchage d’environ 30 minutes.

 (1)    

Le film de sérigraphie positif est
superposition « film et écran enduit » est insolée (2) Une fois sèche, une émulsion photosensible
durcit lorsqu’elle est exposée à un rayonnement ultraviolet, c’est l’

NB :  Pour des petits  tirages les films capillaires sont plus rapides à utiliser que les émulsions;
temps de séchage et temps de pose plus courts.

II.8. L’Ecran
C’est la forme imprimante du procédé d’impression sérigraphique. Il est constitué d’un
tissu tendu et fixé sur un cadre. Le tissu vierge est uniformément poreux. Il doit être préparé pour
que l’impression d’un motif soit possible, c’est le clichage.

II.8.1. Constitution de l’Ecran


II.8.2. Les fautes courantes sur le pochoir
a) La formation d’auréoles après l’enduction
-  Dégraissage insuffisant du tissu
-  Particules de poussières sur le tissu de l’écran
-  Révélateur photo (Diazo) et émulsion sont insuffisamment
homogène)

b) Les bulles d’air lors de l’enduction
-  Lors  d’une enduction trop rapide, de l’air peut se trouver emprisonné dans les mailles
(formation de petites poches d’air

Bernard NGEREZA

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L’émulsion peut être pâteuse, elle peut aussi se présenter sous la forme d’un rouleau capillaire
(sorte de calque). Suit une phase de séchage d’environ 30 minutes.
(1)        (2)        
Le film de sérigraphie positif est posé sur l’écran et fixé avec du scotch double face. La
superposition « film et écran enduit » est insolée (2) Une fois sèche, une émulsion photosensible
durcit lorsqu’elle est exposée à un rayonnement ultraviolet, c’est l’insolation
tirages les films capillaires sont plus rapides à utiliser que les émulsions;
temps de séchage et temps de pose plus courts.
C’est la forme imprimante du procédé d’impression sérigraphique. Il est constitué d’un
adre. Le tissu vierge est uniformément poreux. Il doit être préparé pour
que l’impression d’un motif soit possible, c’est le clichage.
cran
Les fautes courantes sur le pochoir (écran) direct avec émulsion
ormation d’auréoles après l’enduction
Dégraissage insuffisant du tissu
Particules de poussières sur le tissu de l’écran
Révélateur photo (Diazo) et émulsion sont insuffisamment  mélangées
ulles d’air lors de l’enduction
d’une enduction trop rapide, de l’air peut se trouver emprisonné dans les mailles
(formation de petites poches d’air). Ce risque entraîne l’échec anticipé du pochoir.
Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010
L’émulsion peut être pâteuse, elle peut aussi se présenter sous la forme d’un rouleau capillaire
 (3)
posé sur l’écran et fixé avec du scotch double face. La
superposition « film et écran enduit » est insolée (2) Une fois sèche, une émulsion photosensible
insolation.
tirages les films capillaires sont plus rapides à utiliser que les émulsions;
C’est la forme imprimante du procédé d’impression sérigraphique. Il est constitué d’un
adre. Le tissu vierge est uniformément poreux. Il doit être préparé pour

direct avec émulsion
mélangées. (couche non
d’une enduction trop rapide, de l’air peut se trouver emprisonné dans les mailles
). Ce risque entraîne l’échec anticipé du pochoir.  Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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c) La mauvaise adhérence de l’émulsion après insolation
-  Séchage insuffisant de l’émulsion avant insolation
-  Durée d’insolation trop courte. N’avoir pas pris en considération le fait que le typon absorbe
énormément de la lumière.
-  Chute de puissance de lampe d’insolation (intégrateur de lumière).
-  Sensibilisation insuffisante de l’émulsion. Le sensibilisateur Diazo n’a pas été complètement
dissous dans l’eau. Une partie du Diazo non dissous pourtant nécessaire est restée dans le
flacon.
-  Prudence en cas d’humidité extrême de l’air ambiant ! certes, l’écran enduit est sec au toucher,
mais effectivement il ne l’est qu’à la surface. Dans ces conditions, une durée d’insolation plus
longue se révèle indispensable.
-  Laisser sécher un tissu épais avec encollage toute une nuit à la température ambiante.

d) Des contours imprimés « en dents de scie »
-  Mauvais encollage. La couche d’émulsion déposée du côté support à imprimer est trop mince.
Bien que l’émulsion ait traversé les ouvertures de mailles, la couche photo:émulsion s’est
adaptée à la structure du tissu.
Pour obtenir une impression avec des contours nets, il faut enduire une couche plusieurs fois,
humide sur humide. La partie principale de la couche doit être établie du côté support à
imprimer. Après séchage, faire un sur:encollage pour égaliser la structure du tissu du côté
support à imprimer.

e) L’Impression tramées
-  Pour une sérigraphie tramée, le tissu doit être recouvert d’une mince couche. Un sur:
encollage ultérieur est admissible.

Les difficultés à la récupération de l’écran
-  L’émulsion reçoit une insolation trop faible.
-  L’encre n’a pas été entièrement supprimée au rinçage immédiatement après l’impression.
-  L’encre n’a pas été entièrement supprimée au nettoyage. Des résidus se sont incrustés dans le
tissu. Après un certain temps, il n’est plus possible d’éliminer ces particules d’encre
complètement.
-  Les solvants ont migré dans l’émulsion de sorte que le dégravant n’arrive pas à attaquer
l’émulsion.
-  Le dégravant n’est pas approprié.

II.9. L’Insolation
Lorsque des émulsions sèches sont irradiées avec de la lumière ultraviolette, alors les
éléments irradiés durcissent (se polymérisent) et deviennent insolubles. Les éléments, qui n’ont pas
été insolés, restent solubles et peuvent être éliminés au rinçage à l’eau froide ou tiède. Les sources
lumineuses pour l’insolation sont nombreuses et doivent toujours émettre des radiations situées
dans la gamme s’étendant de 350 à 420 millimicrons. Les films pour le pochage et les émulsions
correspondent à cette sensibilité élevée. (1 millimicron = 10 nanomètres ou 10 angström)
Pour la durée d'exposition l'épaisseur du cliché entre en compte ainsi que les mailles
du tissu. Les films indirects ont les temps d'exposition les plus courts et donnent une meilleure Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
30

 
résolution puisqu'ils sont insolés à part sous leur feuille transparente sans être gênés par les mailles
du tissu. Les films capillaires fins utilisés avec  une maille fine donnent d'excellents résultats
puisque leur temps d'exposition est le plus court théoriquement. Les impressions faites avec des
films indirects ou capillaires fins sèchent plus vite, le dépôt d'encre est fin et uniforme (chose très
difficile à réaliser avec de l'émulsion).

II.10. Le Rinçage
Pour le rinçage d’un pochoir exposé, nous recommandons l’emploi d’une tuyère avec
pression d’eau réglable. L’excès d’eau peut être facilement enlevé par un aspirateur en utilisant une
tuyère large. Ceci empêche la formation de voile et raccourcit le temps de séchage
considérablement. Il est possible de dépouiller de  petits pochoirs par des tuyères d’aspiration
montées à demeure.

II.11. La Récupération de l’Ecran
Une fois l’impression terminée, on enlève l’encre restante et on nettoie
immédiatement l’écran avec un solvant correspondant à la nature chimique de l’encre utilisée. Il
faut surtout nettoyer l’écran à fond avant que les  restes d’encre, mélangés ou non avec des
solvants, sèchent.
Opérations successives à faire pour la récupération :
-  Nettoyage complet de l’écran, y compris l’élimination du liquide de remplissage.
-  Enduction recto:verso de l’écran avec la pâte ou le liquide de récupération jusqu’à dissolution
complète de l’émulsion.
-  Dépouillement de l’écran au jet d’eau à haute pression (50 à 100 bar, à une distance de 3 à 5
cm).
-  Si, malgré tout, il reste des traces d’encre, les enlever avec le solvant approprié.
Enfin, suivez toujours les recommandations des fabricants de films ou d’émulsions.

II.12. Les Points de Trames
Dans de nombreux cas, un motif photographique est à la base d’une impression
tramée. D’une façon générale, les photos ne peuvent pas servir en sérigraphie car elles sont en
demi:tons. Les tonalités passent régulièrement du clair au foncé sans présenter de points.
Pour obtenir en sérigraphie un bon résultat sur l’image d’un format donné et observée
à une certaine distance, il faut déterminer notamment le type et la finesse des trames.
Pour l’impression monochromatique, on emploie les :
-  Trames granulées
-  Trames vermiculaires
-  Trames linéaires
-  Trames circulaires
Grâce aux structures irrégulières des trames granulées et vermiculaires, l’effet Moiré
est moindre par rapport aux trames linéaires, ponctuelles ou à chaîne.
En quadrichromie, il faut distinguer les trames ponctuelles suivantes :
-  A points ronds
-  A points elliptiques (points enchaînes)
-  A points carrée Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
31

 
Les zones tramées et les motifs complètement tramés sont rares dans la décoration textile.
On les rencontre pourtant dans l’impression des tee:shirts publicitaires ou de propagande politique.
Vous pourrez trouver d’autres définitions pour décrire les grosses trames et les trames fines, quoi qu’il
en soit, dans le travail, on parle des trames de manière moins subjective, en indiquant leur nombre de
lignes par pouce (noté LPI, “I” est l’abréviation de inch : “pouce” en anglais) et parfois par
centimètre.












Les grosses trames sont utilisées en sérigraphie pour des raisons de marché. Le marché
de la grande affiche et de l’affiche d’abribus est souvent traité par des entreprises de sérigraphie.
Ces produits ont besoin d’être reproduit avec des grosses trames pour des raisons d’esthétique et
efficacité visuelle. Ces affiches sont vues de loin et à grande vitesse, dans ces conditions une trame
fine donnerait une image terne et sans relief, très loin de l’original. Les encres à solvant rendant
l’impression de trames fines impossible dans des conditions de production correcte.
L’impression des trames fines est maintenant possible grâce à de nouvelles
technologies qui ont été mises au point par les fabricants d’émulsions sensibles, de tissus
techniques et d’encres. L’encre UV règle en effet pas mal des problèmes qui se posent avec les
encres à solvant. Ces problèmes sont la disparition de points dans les zones claires et foncées par
séchage ou bavage de l’encre dans l’écran. Pour intervenir et atténuer ce problème, on peut
intervenir directement avant le flashage du typon,  en changeant les caractéristiques de l’image.
Cette opération est aussi utile pour l’encre UV qui nécessite une bonne gestion du dépôt d’encre
sur les supports. Un trop fort dépôt fait disparaître complètement les points des zones foncées
d’une image.
Pour réussir un travail en trame fine il convient d’identifier dès le départ les
paramètres qui vont influer la faisabilité et la qualité de l’impression. Ces paramètres sont variables
d’un travail à l’autre. Ils se situent au niveau de l’original, qui peut:être soit une image papier soit
un fichier numérique, au niveau des écrans, au niveau du clichage, des encres, des supports, de
l’impression et du séchage. En examinant l’ensemble de ce processus avec soin, on aboutira à un
profil d’impression pour un document donné, qui pourra être reproductible pour un travail
similaire (même type de document sur un même type de support). C’est tout l’enjeu du cursus de
formation qui prépare le Sérigraphe Professionnel à la production des imprimées. Comprendre ce
qui se passe quand on imprime une quadrichromie, relever les défauts, les imperfections,
comparer et modifier ensuite les paramètres.
Quand on traite une commande, on fait sans cesse des choix, tous ces choix ont une
incidence sur le résultat final. Dans les travaux simples cette incidence n’est pas toujours visible,
Lignes par pouce                   Lignes par centimètre
120                                                 48
135                                     53
150                                             60
175                                             70
200                                           80
 300                                           120
                               
                                                                                 un pouce = 2,54 Cm

Correspondance des numéros de trame
 Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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par contre dans les travaux plus techniques les choix qu’on va faire ont une grande importance. Ce
sont ces choix que j’appelle ici des variables.
À titre d’exemple voici quelques variables, celles auxquelles on pense en premier. Au
niveau du choix de l’écran, on a le choix des mailles (le nombre de fils par centimètre), le choix du
type de tissage (TW ou PW), le diamètre des fils (S, M, T, HD, 30, 34, etc. microns), la couleur du
tissu, un tissu calandré ou non.
Les variables concernent aussi le type de cadre, la tension, le type de support, le type la
tension, le clichage, l’encre, et tous les éléments que l’on met en œuvre pour l’impression. Une
variable une fois identifiée sera classée par sa caractéristique, elle sera modifiable, fixe (pas
modifiable), contrôlable ou changeante par rapport à une autre variable. Dans les cours suivants je
développerai ce sujet. À ce niveau du cours nous allons faire des relevés et appliquer les profils
d’impression que nous avons déjà mis en place.

II.13. Les Encres et les Supports

En sérigraphie les encres sont nombreuses et variées. Ce que l'on attend d'une encre
c'est bien sûr qu'elle corresponde au désir du client tant au niveau de sa couleur, de son aspect que
de sa solidité. Toutes les encres sont conçues pour durer un maximum de temps, garder leur éclat
et leur aspect (ne pas se craqueler par exemple), mais encore faut:il les utiliser sur les supports
pour lesquels elles ont été conçues. Au préalable une bonne connaissance des supports (des
surfaces imprimables) est indispensable, ce qui est une tâche relativement ardue quand on se
penche sur les matières plastiques et les tissus mais beaucoup moins au niveau des papiers.
L'inventeur du papier est un chinois du nom de Ts'ai Lun, sa découverte date de 105
ap J.:C. Le papier est fabriqué alors avec des écorces de mûrier, des filets de pêche, du chanvre et
de chiffons. (Le premier document imprimé sur du papier que l'on connaisse date de l'année 751
de notre ère, il s'agit d'un dharami, talisman bouddhique écrit en chinois qui fût découvert en 1965
en Corée. Un autre document date de 770 de notre ère, il s'agit de "Million de prières", imprimé
en chinois au Japon.).
Le papier tel qu'on l'utilise en sérigraphie est toujours conditionné en feuilles. Pour
désigner 500 feuilles de papier on dit une "rame", pour 25 feuilles on dit une "main" (une main =
1/20 de rame). Il faut savoir que le papier se vend au poids, voir à ce sujet la table de conversion
qui vous donne le poids d'une rame en fonction du format et du "grammage".
En effet l'épaisseur d'une feuille de papier s'apprécie en gramme, (en g. par m2). On
parle par exemple de papier de 80 g. ou 120 g., etc. Quand un papier a un grammage élevé (+ de
250 g.) il s'agit d'un carton. Il existe de nombreuses qualités de papier qui portent toutes des noms.
La plupart de ces noms se retrouvent chez tous les  fabricants et vendeurs de papier car ils
représentent un type de fabrication particulière, par exemple le papier qu'on appelle du "bristol"
est un papier couché, un papier sur lequel on a déposé une fine couche de poudre blanche (à
l'origine du plâtre), cette particularité le rend moins perméable, l'encre va rester en surface et peut
être même faire un léger relief. Pour imprimer sur du bristol il faut donc une encre qui accroche
bien, vous pouvez même prendre de l'encre pour PVC. Le chromolux, le vergé, sont d'autres
noms désignant des qualités de papier différentes.
Les tissus que l'on imprime en sérigraphie se rencontrent sous deux formes : les
empiècements et les objets confectionnés, (vêtements, sacs, bandeaux, etc.). Les empiècements
sont en fait des morceaux de tissu qui vont servir à confectionner des objets qui ne pourraient être
imprimés après montage. C'est le cas des coussins,  et des bobs, mais aussi des caleçons et des Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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chemises où la contrainte est que l'impression doit être faite partout y compris prés et dans les
coutures. Quand on imprime des étiquettes on a aussi comme support un morceau de tissu que
l'on traitera un peu comme une feuille de papier, c'est à dire plusieurs motifs imprimés en même
temps, croix de repère, et repères de coupe. Ces étiquettes sont ensuite découpées et cousues sur
des vêtements (jeans, sweat:shirts, blousons, etc.).
Les objets déjà confectionnés sont en général des tee:shirts et sweat:shirts, vêtements
presque créés pour être facilement imprimables (coutures réduites au minimum, pas de doublure,
tissu fin et lisse, etc.). Néanmoins il faut souvent s'adapter à toutes sortes de vêtements et savoir
les imprimer, même si cela parait impossible, certains vêtements de travail par exemple.
La composition des tissus est aussi à considérer de près. La plupart sont en coton
(fibre végétale), et en polyester (fibre synthétique) ou souvent aussi 50% coton et 50% polyester.
Ces tissus ne posent pas de problème à l'impression. Si une troisième composante entre dans une
composition, par exemple 45% coton, 45% polyester,  10% rayonne, il est prudent de faire des
essais (impression, repassage, lavage, résistance au soleil). Les vêtements de travail qui sont
pourtant 100% coton le plus souvent sont des. Ils ne s'impriment pas avec des encres ordinaires
pour le coton, ces encres ne tiendraient pas sur ce type de tissu, en effet les vêtements de travail
sont soumis à des lavages industriels, c'est à dire hautes températures, détergents très puissants.
De plus ils sont enduits d'un apprêt qui empêche l'encre de pénétrer, ils faut donc utiliser une
encre textile particulièrement résistante (et surtout faire des essais).
Comme autre composition on rencontre souvent le nylon, une encre spéciale est
prévue pour ce support (c'est la plus toxique que je connaisse). Il existe aussi d'autres fibres : la
laine (que l'on imprime rarement), l'acétate, le polyproprylène (qui dégage des vapeurs toxiques
quand on le chauffe) qui est utilisé dans la confection des maillots de sport.
Les parasols s'impriment avec une encre spéciale, étudiée pour avoir une grande
résistance aux rayons ultra violets (ceux du soleil). Les parapluies ont une encre conçue pour eux
seuls, c'est à dire qui répond à une double exigence : tenir sur une surface imperméable et qui ne
retient pas les tâches et résister à la pluie. Les bretelles ont elles besoin d'une encre qui résiste à de
très fortes extensions. Malgré ce large éventail il existe néanmoins des supports très difficilement
imprimables voire inimprimables : ce sont les supports siliconés.
Sous la dénomination matières plastiques on trouve  beaucoup de supports très
différents entre eux. Citons au hasard l'A.B.S (acrylonitrite butadiene et styrène) qui sert à
fabriquer les tableaux de bord des automobiles, l'acrylique plus connu sous le nom de "plexiglass",
l'acétate de cellulose : manche de brosses à dent,  l'acéto butyrate de cellulose : panneaux
extérieurs, l'urée et mélamine formol (très résistant aux rayures) : bouchons, les phénoliques :
électronique, polycarbonate : emballages alimentaires, biberons, le polyéthylène : flacons, le
polypropylène : appareils ménagers, le vinyl : autocollants et pancartes, le polyester : "mylar®". À
chacun de ces plastiques ou presque correspond une encre: bien lire les notices des encres et faire
là encore des essais.
Comme autres supports vous avez les métaux: aluminium anodisé ou non (une encre
pour l'un et une pour l'autre), fer blanc, laiton, cuivre. Supports divers : le verre (vitres ou verre en
objet), le bois, le liège (panneaux décoratifs). On peut trouver un certain nombre de
caractéristiques communes à toutes les encres. La viscosité et la plasticité dont l'appréciation est
très subjective : l'encre ne doit être ni trop liquide ni trop pâteuse, pour décrire ces caractéristiques
on peut avoir recours à des images (au niveau du langage). Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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Le pouvoir couvrant est une notion qui vous indique approximativement le rendement
d'une encre : il est exprimé en m2 par litre ou par kilo utilisé avec telles ou telles mailles (le
pouvoir couvrant est plus grand avec une maille 120 qu'avec une maille 43).
L'écoulement de l'encre à travers les mailles du tissu est variable. On parle à ce sujet de
"tixotropisme" qui est la propriété qu'ont certaines encres à être pâteuses au repos et à se liquéfier
quand on les remue (l'encre quadrichromie par exemple).
Pour contrôler la résistance à la lumière une mesure internationale à été mise au point :
"le blue wool" qui va de 8 résistance maximum aux UV contenus dans la lumière solaire à 1,
décoloration rapide. (Les encres fluorescentes pour le papier sont en général notées 2 :
décoloration en quelques semaines.)
Le séchage dans l'écran dépend dans une certaine mesure des conditions
atmosphériques et de la vitesse de tirage mais en fait il dépend surtout de la composition même
des encres, étant donnée la spécificité de leur composition chimique ne séchent pas toutes de la
même manière. On peut distinguer les encres à solvants (le plus souvent des hydrocarbures) qui
sèchent par évaporation de ces solvants (donc rapidement dans les mailles des écrans). Les encres
qui ont pour solvant l'eau sèchent beaucoup moins vite et constituent une autre grande famille
d'encre. Il existe des encres qui sèchent par oxydation c'est à dire par l'action de l'oxygène de l'air
sur les produits qu'elles contiennent. Ces encres sèchent sur des claies en 5 heures.
Enfin on peut aussi se servir des encres UV qui sèchent par une exposition courte
mais très intense aux rayons ultra:violet et qui ne sèchent absolument pas dans l'écran. Dans
l'impression textile on se sert souvent d'une encre qui ne sèche pas dans l'écran mais seulement
sous un rayonnement "infra rouge", on parle communément de "plastisol" ou "encre à l'huile".
Pour limiter le séchage dans les mailles des encres à solvant on peut employer un diluant spécial, le
"retarder", mais il faut savoir que ce diluant est à employer avec modération car il altère la solidité
de l'encre surtout sur les plastiques (en particulier sur l'akylux®).
L'utilisation des diluants doit toujours être conforme à la législation. Les vapeurs qu'ils
dégagent posent divers problèmes d'évacuation d'air. Il est très important dans toutes leurs
manipulations de se conformer à la notice du fabricant et de prendre toutes les précautions
d'usage, notamment le port de gants et s'abstenir de fumer dans le local de travail. Il faut toujours
employer le diluant prévu pour l'encre que l'on a entre les mains, le diluant prévu pour une
certaine marque d'encre vinylique ne pourra être employé avec une encre vinylique d'une autre
marque, les résultats imprévisibles pourraient se révéler désastreux.
Le fabricant nous indique clairement pour chaque encre le n° de maille qui convient le
mieux, ou plutôt il nous donne une fourchette, maille n°62 à n°90. Pour une encre opaque textile
par exemple on vous conseillera une maille n°20 à n°43, en raison de la grosseur et de la densité
des pigments d'une telle encre.
En général les fabricants ont des teintes standards que l'on retrouve dans chaque
catégorie d'encre. Si l'on veut faire des mélanges  il faut toujours prendre les encres d'une même
catégorie et d'une même marque. Chaque gamme comporte les teintes trichromatiques, magenta,
jaune, et cyan (ces encres contiennent des agents tixotropiques). Les "or", "argent" et
"photoluminescent" sont disponibles en poudre que l'on mélange à une base peu avant
l'impression (attention ils ont besoin d'une maille plus grosse que les autres teintes de leur
gamme).

   

II.13.1. La préparation des encres

Le préparateur d’encre mélange l’encre, le retardateur, le diluant. Cette activité
comporte deux phases :
:  la mise au point de la teinte
:  l’ajustement de la viscosité au moyen de solvants.  En machine se font
ajustements de viscosité
 Produits manipulés :
: toutes les encres
: les différents solvants, l’acétate d’éthyle

II.13.2. Le Séchage de l’Encre

Le séchage peut se faire :
: à température ambiante avec évaporation lente des solvants sur des
:  à chaud dans les tunnels de séchage avec un système de soufflage et brassage d’air, ou par
rayonnement infrarouge ;
: en cas d’utilisation d’encres polymérisables par rayonnement UV, les supports imprimés passent
dans une zone capotée  les exposants à un rayonnement UV. La polymérisation est quasi
immédiate.

II.14. La Raclette
Les Raclettes ou racles de tirage sont un élément déterminant pour la qualité du travail
en sérigraphie. Cet outil se compose de deux parties : "un manche" et "
des racles destinées aux tirages manuels sont en bois et d'une forme qui facilite la prise en main.
Cette partie des racles pour machine est en général en métal, le plus souvent un profilé
d'aluminium parfaitement adapté pour être re
moindres jeux.
La lame de la raclette est faite de
de polyuréthane (Vulkollan, Ulon).
mais se chargent moins d’électricité statique.
résistent mieux à l’abrasion
Les deux matériaux ont tendance
et peut le rendre inutilisables. Il faut donc nettoyer la raclette immédiatement après l’impression.
La lame ne doit avoir ne pores, ni rayures, même
d'une lame est la forme de la découpe de la partie qui va frotter l'écran.

Parmi les profils représentés ci
supports plats comme des feuilles de
un dépôt d'encre mince et avec le n° 2 (angle droit usés) on aura un dépôt épais. Le n° 2 pourra
Bernard NGEREZA

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réparation des encres
Le préparateur d’encre mélange l’encre, le retardateur, le diluant. Cette activité
la mise au point de la teinte
l’ajustement de la viscosité au moyen de solvants.  En machine se font
ajustements de viscosité
les différents solvants, l’acétate d’éthyle
de l’Encre
à température ambiante avec évaporation lente des solvants sur des chariots à claies
à chaud dans les tunnels de séchage avec un système de soufflage et brassage d’air, ou par
en cas d’utilisation d’encres polymérisables par rayonnement UV, les supports imprimés passent
les exposants à un rayonnement UV. La polymérisation est quasi
Les Raclettes ou racles de tirage sont un élément déterminant pour la qualité du travail
en sérigraphie. Cet outil se compose de deux parties : "un manche" et "
des racles destinées aux tirages manuels sont en bois et d'une forme qui facilite la prise en main.
Cette partie des racles pour machine est en général en métal, le plus souvent un profilé
d'aluminium parfaitement adapté pour être reçu par la barre mobile des appareils sans les
La lame de la raclette est faite de caoutchouc naturel ou synthétique, de néoprène ou
de polyuréthane (Vulkollan, Ulon). Les raclettes en caoutchouc sont moins résistantes à l’abraison,
mais se chargent moins d’électricité statique.  Par  contre, les raclettes en polyuréthane, si elles
  en cours de tirage, se chargent lus facilement en électricité stat
tendance à durcir au cours du temps. le contact des solvant les fait gonfler
et peut le rendre inutilisables. Il faut donc nettoyer la raclette immédiatement après l’impression.
lame ne doit avoir ne pores, ni rayures, même pas sur les cotés (impressions striées).
d'une lame est la forme de la découpe de la partie qui va frotter l'écran.


Parmi les profils représentés ci:dessus les n° 1 et 2 sont utilisés pour l'impression de
supports plats comme des feuilles de papier ou d'autocollants. Avec le n° 1 (angle droit) on aura
un dépôt d'encre mince et avec le n° 2 (angle droit usés) on aura un dépôt épais. Le n° 2 pourra
Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010
Le préparateur d’encre mélange l’encre, le retardateur, le diluant. Cette activité
l’ajustement de la viscosité au moyen de solvants.  En machine se font encore des
chariots à claies ;
à chaud dans les tunnels de séchage avec un système de soufflage et brassage d’air, ou par
en cas d’utilisation d’encres polymérisables par rayonnement UV, les supports imprimés passent
les exposants à un rayonnement UV. La polymérisation est quasi
Les Raclettes ou racles de tirage sont un élément déterminant pour la qualité du travail
en sérigraphie. Cet outil se compose de deux parties : "un manche" et "une lame". Les manches
des racles destinées aux tirages manuels sont en bois et d'une forme qui facilite la prise en main.
Cette partie des racles pour machine est en général en métal, le plus souvent un profilé
çu par la barre mobile des appareils sans les
naturel ou synthétique, de néoprène ou
raclettes en caoutchouc sont moins résistantes à l’abraison,
contre, les raclettes en polyuréthane, si elles
en cours de tirage, se chargent lus facilement en électricité statique.
à durcir au cours du temps. le contact des solvant les fait gonfler
et peut le rendre inutilisables. Il faut donc nettoyer la raclette immédiatement après l’impression.
pas sur les cotés (impressions striées). Le profil
dessus les n° 1 et 2 sont utilisés pour l'impression de
papier ou d'autocollants. Avec le n° 1 (angle droit) on aura
un dépôt d'encre mince et avec le n° 2 (angle droit usés) on aura un dépôt épais. Le n° 2 pourra  

aussi servir pour l'impression textile de même que  le n° 3. Les autres profils se rencontrent dan
les industries du verre et de l'impression des objets en mouvement. Le choix de tel ou tel profil,
obligation, avantages, inconvénients, sera éclairci chaque fois que cela sera nécessaire dans les
cours suivants.
Le dépôt d'encre dépend aussi de
45°, il sera modifié en fonction du tirage en sachant qu'avec un angle de 60° par exemple (racle
plus droite) le dépôt d'encre sera moindre et qu'avec un angle de 30° (racle plus couchée)
sera plus important.

a) La Dureté
Il y a une tentative de normalisation commune au niveau de la dureté des lames, on
parle d'une lame douce, mi:dure et extra
est exprimée en "shore".
La durée des lames de raclette se mesure en
souhaitable se situe le plus souvent entre 60° et 75° shore.
grands formats et de trames, il vaut mieux utiliser des raclettes légèrem
Shore). Par contre, des lames plus molles (60°
d’aplats sur des supports rugueux.
Les raclettes trop dures nécessitent une forte pression ce qui, nous l’avons vu, peut
nuire au repérage :  (plus la raclette appuie sur le tissu, plus elle a  tendance à l’étirer).
l’influence d’une pression élevée, les raclettes trop souples sont repliées en arrière.
plat et l’encre n’est étirée sur la toile, mais plaquée à la surface du s
pochoir !

b) Les Dimensions






Raclette vue de profil






Bernard NGEREZA

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aussi servir pour l'impression textile de même que  le n° 3. Les autres profils se rencontrent dan
les industries du verre et de l'impression des objets en mouvement. Le choix de tel ou tel profil,
obligation, avantages, inconvénients, sera éclairci chaque fois que cela sera nécessaire dans les
Le dépôt d'encre dépend aussi de  l’inclinaison de la racle, l'angle idéal (l'angle de départ) est de
45°, il sera modifié en fonction du tirage en sachant qu'avec un angle de 60° par exemple (racle
plus droite) le dépôt d'encre sera moindre et qu'avec un angle de 30° (racle plus couchée)
Il y a une tentative de normalisation commune au niveau de la dureté des lames, on
dure et extra:dure. Dans les catalogues des fournisseurs cette dureté
La durée des lames de raclette se mesure en degré « Shore ».
souhaitable se situe le plus souvent entre 60° et 75° shore. En  ce qui concerne l’impression de
grands formats et de trames, il vaut mieux utiliser des raclettes légèrem
tre, des lames plus molles (60°:65° shore) conviennent mieux à l’impression
d’aplats sur des supports rugueux.
Les raclettes trop dures nécessitent une forte pression ce qui, nous l’avons vu, peut
(plus la raclette appuie sur le tissu, plus elle a  tendance à l’étirer).
l’influence d’une pression élevée, les raclettes trop souples sont repliées en arrière.
et l’encre n’est étirée sur la toile, mais plaquée à la surface du support.
Raclette vue de profil
Raclette vue de face
a.  Dureté de la raclette
b.  Epaisseur de la raclette
c.  Hauteur libre de la raclette
d.  Angle de la raclette
e.  Pression de la raclette
f.  vitesse de la raclette
g.  Affûtage de la raclette (profil/surface)
Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010
aussi servir pour l'impression textile de même que  le n° 3. Les autres profils se rencontrent dans
les industries du verre et de l'impression des objets en mouvement. Le choix de tel ou tel profil,
obligation, avantages, inconvénients, sera éclairci chaque fois que cela sera nécessaire dans les
l’inclinaison de la racle, l'angle idéal (l'angle de départ) est de
45°, il sera modifié en fonction du tirage en sachant qu'avec un angle de 60° par exemple (racle
plus droite) le dépôt d'encre sera moindre et qu'avec un angle de 30° (racle plus couchée) le dépôt
Il y a une tentative de normalisation commune au niveau de la dureté des lames, on
dure. Dans les catalogues des fournisseurs cette dureté
». En sérigraphie, la dureté
ce qui concerne l’impression de
grands formats et de trames, il vaut mieux utiliser des raclettes légèrement plus dures (70°:75°
65° shore) conviennent mieux à l’impression
Les raclettes trop dures nécessitent une forte pression ce qui, nous l’avons vu, peut
(plus la raclette appuie sur le tissu, plus elle a  tendance à l’étirer).  Sous
l’influence d’une pression élevée, les raclettes trop souples sont repliées en arrière. L’angle devient
upport. L’encre s’étale sur le

Affûtage de la raclette (profil/surface) Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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Le format de l’écran doit être assez grand pour laisser de chaque côté de la raclette un
espace libre d’au moins 12 cm : sinon, le repérage en souffre et conduit à une distorsion de l’image
bien visible.
La dimension d'une racle (sa longueur) est très importante : elle doit être supérieure
d'au moins 8 cm à la surface imprimée dans le cas d'un tirage manuel, et d'au moins 4 cm si il y a
tirage mécanique. La raison en est fort simple, sur une machine la racle passera toujours au même
endroit est aura donc une amplitude nulle, alors qu'à la main la racle aura une amplitude d'au
moins 8 cm selon les mouvements de la personne qui tire. Pour éviter une déchirure de l'écran ou
des défauts d'impression si la racle venait à ne pas presser l'écran suffisamment pour faire passer
toute l'encre, il faut que sa dimension soit inférieure d'au moins 10 cm du bord intérieur de l'écran.
Les lames ont elles aussi différentes dimensions que l'on peut résumer en deux mots, longues ou
courtes.
Pour se résumer on peut dire que l'impression des travaux fins, tramés, texte en
négatif etc. se feront mieux avec une lame dure à angle droit (n° 1) et que les aplats, texte de
grande dimension, etc. se feront avec une lame mi:dure à angle arrondi (n° 2).
Le contrôle des racles doit être fait avant chaque utilisation. Le fil (partie de la lame qui
est en contact avec l'écran) de la racle doit être sans aspérité. Ces aspérités sont particulièrement
gênantes quand on imprime des trames ou des aplats. Pour remédier à ce problème vous devez
utiliser une aiguiseuse de racle ou du papier de verre. Ce genre de détérioration des lames de racle
est dû en partie à une mauvaise utilisation des spatules en inox au moment du nettoyage.

c) L’Affûtage de la raclette
L’arête de la lame de raclette a une grande influence sur la qualité de l’impression en
fonction de son type. Une arête aiguë donne un dépôt d’encre essentiellement déterminé par
l’épaisseur de l’écran (tissu + émulsion), de plus, les contours en sont nets, ce qui peut avoir une
grande importance dans l’impression de détails fins et de trames.
Une raclette émoussée ou arrondie volontairement ne « coupe » pas l’encre, mais en
presse au contraire une grande quantité à travers le tissu, ce qui peut brouiller les détails de
l’image. Il se peut toutefois qu’un dépôt d’encre plus important soit nécessaire ou souhaité.
Il faut donc avant tout affûter soigneusement la raclette et polir l’arête de la lame avec
un chiffon à reluire ou une toile émeri extrafine. Enfin veiller à ce que l’affûtage ne produise pas
trop de chaleur, ce qui endommagerait la lame de la raclette. Pour affûter les raclettes, on se sert
de bandes d’émeri montées sur un ou deux rouleaux.  Se reporter aux illustrations ci:dessous.
Affûter l’arête de la lame sous un angle de 5 à 30°.

   

Type d’affûtage pour raclette
Selon le caoutchouc et le domaine d’utilisation de  la raclette, on emploie des rubans
d’émeri avec un grain N° 80
 Formes de raclette

 Affûtage de raclette
 Affûtage incliné spécial de l’arête de la raclette

d) Inclinaison de la raclette
La  raclette à profil droit est posée sur l’écran de manière à former avec celui
angle de 75°. Ceci  est valable dans les conditions normales d’impression
règle générale qu’en fonction d’un autre dépôt d’encre désiré.
Position trop redressée : Dans cette position de lame de la raclette est moins flexible
peut que difficilement plier, elle coupe l’encre dont l’épaisseur déposée sera faible.
de la raclette étant plus fort, le tissu de l’écran sera étiré dans le se
ce qui peut se traduire par certains problèmes de repérage.

Raclette trop inclinée :  la lame de la raclette peut plier plus fortement et presse donc plus
d’encre à travers l’écran. L’encre

Bernard NGEREZA

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Type d’affûtage pour raclette
Selon le caoutchouc et le domaine d’utilisation de  la raclette, on emploie des rubans
d’émeri avec un grain N° 80 – 180.




incliné spécial de l’arête de la raclette
Inclinaison de la raclette
raclette à profil droit est posée sur l’écran de manière à former avec celui
est valable dans les conditions normales d’impression
règle générale qu’en fonction d’un autre dépôt d’encre désiré.

Dans cette position de lame de la raclette est moins flexible
fficilement plier, elle coupe l’encre dont l’épaisseur déposée sera faible.
de la raclette étant plus fort, le tissu de l’écran sera étiré dans le sens du déplacement de la raclett
ce qui peut se traduire par certains problèmes de repérage.
la lame de la raclette peut plier plus fortement et presse donc plus
L’encre s’étale sous le pochoir.
Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010
Selon le caoutchouc et le domaine d’utilisation de  la raclette, on emploie des rubans
raclette à profil droit est posée sur l’écran de manière à former avec celui:ci un
est valable dans les conditions normales d’impression ; on ne dévie de cette
Dans cette position de lame de la raclette est moins flexible ; la lame ne
fficilement plier, elle coupe l’encre dont l’épaisseur déposée sera faible. Le frottement
ns du déplacement de la raclette
la lame de la raclette peut plier plus fortement et presse donc plus Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
39

 
Remarque concernant l’Impression Textile : L’Impression s’effectue principalement avec des
lames dont le profil est arrondi. Comme la quantité d’encre absorbée varie énormément selon le
tissu, le choix du rayon et de la dureté de la lame devra correspondre aux qualités du tissu à
imprimer.

e) Pression de la Raclette
Comme déjà expliqué, une pression trop forte sur la raclette nuit à un repérage précis à
cause de la traction engendrée. Il faut donc toujours avoir une pression aussi faible que possible.
Le bon réglage se fait comme suit :
-  On met la raclette en position d’impression, mais sans toucher l’écran.
-  la raclette est centrée sur l’image.
-  on fait descendre maintenant la raclette parallèlement à l’écran jusqu’à ne voir qu’une faible
ligne lumineuse entre l’écran et la lame de la raclette.
-  on fait ensuite descendre de la raclette sur le support à imprimer en veillant bien à tourner
simultanément et du même degré les vis de réglage de pression situées sur les côtés.
-  on imprime quelques feuilles en corrigeant éventuellement le réglage de pression sur la raclette
dès les premières impressions.
La pression sur la raclette doit rester inchangée durant tout le tirage.
La raclette doit être nettoyée immédiatement après  le tirage ; si sa lame reste trop longtemps en
contact avec les solvants, le caoutchouc s’amollira et deviendra vite inutilisable.

II.14.1. La Pré-Raclette
Son réglage doit se faire de manière à ce qu’elle exerce une pression faible mais bien
répartie sur l’écran. La couche d’encre déposée doit être mince pour empêcher un séchage rapide.
Par ailleurs, il faut prendre garde à ce que la pré:raclette ou contre:raclette qui est légèrement
arrondie ne soit pas endommagée : rayures, bavures  de métal, etc., sont à éliminer très
soigneusement. Là encore, pour les grands formats,  un galbe légèrement convexe donne une
couche d’encre plus homogène.

II.14.2. Le Dépôt d’encre
Le volume d’encre d’un tissu peut être calculé théoriquement. Ces chiffres ne donnent
pas de valeur absolue, mais servent à comparer les  différents tissus. Ils donnent une certaine
indication en ce qui concerne l’épaisseur de la couche d’encre déposée et la consommation
d’encre.

Les Couleurs UV
Les encres UV ne contiennent pratiquement pas de solvants qui s’évaporent. Aussi,
pour réduire la consommation d’encre et l’épaisseur de la couche, il est nécessaire d’utiliser des
tissus particulièrement fins (120:31 – 180:27). Pour avoir un dépôt d’encre très faible (laque UV),
il est recommandé d’employer les tissus SEFAR® Pet 1000 OSC calandrés d’un côté.
En quadrichromie tramée, l’épaisseur de l’émulsion du côté support à imprimer (ou
l’épaisseur du film) ne devrait dépasser le tissu que de 3 à 5 cm au maximum. Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
40

 
Chapitre III : LE SYSTEME D’IMPRESSION

Première Partie : LA SERIGRAPHIE A PLAT ET D’OBJET

III.1.1. Le Tirage
La Phase du Tirage est à peu près la même pour tous les supports plans. Les supports
plans sont des feuilles ou des plaques de n'importe quelle matière, papier, cartons, polychlorure de
vinyle, verre, aluminium, etc. À la différence des supports textiles ou objets ils sont parfaitement plats
et stables dans leur état. Avant de commencer le tirage il faut qu'un certain nombre de tâches aient été
réalisées. Tout d'abord l'écran doit être étanche, sans aucun trou. L'écran doit être aussi rendu étanche
et protégé par du scotch sur son périmètre intérieur.
Comme autres conditions il faut que l'écran soit calé et que le réglage du hors contact soit
fait. Il faut que la racle de tirage soit choisie. Le support doit être préparé et à portée de la main. Les
feuilles de papier, de PVC, etc. Les vitres doivent être dégraissées avec un produit adéquat. Leurs
arêtes qui sont très coupantes doivent être émoussées et recouvertes par exemple d'un scotch pour
éviter qu'elles ne coupent le tissu de l'écran lors du frottement dû au passage de la racle, on rencontre
le même problème avec l'inox dont les bords doivent être soigneusement limés. Si toutes ces
opérations ne sont pas faites préalablement au tirage elles devront être faites pendant le tirage en
occasionnant des pertes de temps et des risques de salir les supports. Par la désorganisation qu'il ne
manquera pas de se produire, vous serez conduit à l'échec.
Le tirage proprement dit commence quand on met l'encre sur l'écran. Le dosage de l'encre
est une opération qu'il ne faut pas négliger, si l'on ne met pas assez d'encre il faudra en ajouter souvent
et beaucoup d'épreuves seront ratées par manque d'encre, et si on en met trop les solvants vont avoir
tendance à s'évaporer, et il s'en suivra un séchage dans les mailles du tissu. Il faudra bien entendu
préparer une quantité d'encre suffisante pour l'ensemble du tirage, dans le cas contraire il faudrait
arrêter pour en repréparer, la perte de temps la encore serait énorme et de plus si l'encre utilisée est un
mélange, il sera très difficile de retrouver la même teinte.
Ensuite on place la feuille contre les taquets, on abaisse l'écran et on amène l'encre vers
soi. L'angle avec lequel le tirage de la racle s'effectue doit rester le même durant tout le parcours. La
vitesse doit être constante. La pression doit être également uniforme et constante. Le tirage se fait du
haut du cadre vers soi. Ces trois éléments : angle  d'attaque de la racle, vitesse et pression,
conditionnent la quantité d'encre que vous allez déposer sur le support. Par exemple, plus la vitesse est
lente, plus l'angle est petit et plus la pression est forte, plus l'encre passe à travers les mailles  sur le
support. C'est à la lumière de ces constatations que vous devez régler votre machine ou le mouvement
de votre main.
Etre seul implique de faire toutes les opérations,  caler, baisser l'écran, tirer, évacuer la
feuille vers le séchoir et en remettre une autre. Avec une bonne organisation la cadence sera de 250
feuilles à l'heure pour un format A4. Plus le format est grand plus importants seront, la course de la
racle et les efforts pour imprimer et plus long sera le tirage.
À deux personnes, une qui marge et qui tire et une autre qui enlève les feuilles, la cadence
est de 400 feuilles à l'heure. Quel que soit le poste de tirage un défaut d'organisation peut
compromettre gravement la cadence de production. La table de tirage doit être face au tireur, d'un
côté les feuilles de l'autre les claies ou le tunnel de séchage, l'encre pourra être derrière le tireur. 10
secondes perdues à chaque feuille sur un tirage de 500, égale 1 heure 30 de plus pour ce travail. Durant
la séance de tirage l'opérateur doit être très vigilant aux divers incidents qui pourraient se produire :
poussières, gouttes d'encre dans les aplats, bulles, etc.  

III.1.2. L’Impression d’Objets
L’impression d’objets solides est un domaine très vaste. Exemples
ou en verre, céramiques, boites, outils et instruments, caisses et emballages divers, skis (dessus et
dessous), raquettes, autres articles de sport, machines ou parties de machines, etc.


Schéma pour l’impression d’un objet cylindrique
-  Les écrans, pour s’adapter aux différentes formes et surfaces des supports, doivent garder une
certaine élasticité. Pour cette raison, on choisit pour les habiller un tissu en polyamide (PA) qui
convient particulièrement bien. Bien que stabilisé, ce tissu
ne faut pas le tendre aussi fortement qu’un tissu aux impressions à plat.
-  Le pochage sera fait en direct
-  Après un tirage très élevé ayant fatigué l’écran,
il vaut mieux monter un tissu neuf
tirage plus sûr,  surtout s’il doit être élevé et de bonne qualité.
-  Lorsqu’il est prévu d’imprimer des objets
biseau symétrique.
-  En ce qui concerne les encres UV, ce sont plutôt des raclettes au profil rectangulaire qui sont
choisies ; elles présentent alors une inclinaison d’environ 75°.
-  Il faut bien sûr suivre les recommandations des fabricants de machines.

L’Impression de deux couleurs en une seule opération
Pour imprimer deux couleurs simultanément, il faut faire une séparation aussi bien sur
l’écran que dans la lame de la raclette. il vaut mieux, pour ce faire, que la distance entre les deux
couleurs soit d’au moins 10 mm.
Écran subdivisé pour l’impression de deux couleurs.
Bernard NGEREZA

41


bjets
L’impression d’objets solides est un domaine très vaste. Exemples
ou en verre, céramiques, boites, outils et instruments, caisses et emballages divers, skis (dessus et
articles de sport, machines ou parties de machines, etc.

Schéma pour l’impression d’un objet cylindrique :
Les écrans, pour s’adapter aux différentes formes et surfaces des supports, doivent garder une
certaine élasticité. Pour cette raison, on choisit pour les habiller un tissu en polyamide (PA) qui
convient particulièrement bien. Bien que stabilisé, ce tissu garde une bonne élasticité
ne faut pas le tendre aussi fortement qu’un tissu aux impressions à plat.
Le pochage sera fait en direct ; un film indirect ne suivrait pas l’élasticité du tissu.
Après un tirage très élevé ayant fatigué l’écran, une récupération du tissu ne vaut plus la peine
il vaut mieux monter un tissu neuf : ceci reviendra finalement moins cher et rendra un nouveau
tirage plus sûr,  surtout s’il doit être élevé et de bonne qualité.
Lorsqu’il est prévu d’imprimer des objets ronds, la raclette sera, la plupart du temps, affûtée en
En ce qui concerne les encres UV, ce sont plutôt des raclettes au profil rectangulaire qui sont
; elles présentent alors une inclinaison d’environ 75°.
suivre les recommandations des fabricants de machines.
L’Impression de deux couleurs en une seule opération
Pour imprimer deux couleurs simultanément, il faut faire une séparation aussi bien sur
l’écran que dans la lame de la raclette. il vaut mieux, pour ce faire, que la distance entre les deux
couleurs soit d’au moins 10 mm.
 
a) Raclette fixe
b) déplacement de l’écran
c)  rotation du support cylindrique

Il faut adapter sur l’écran une séparation (en
carton, en bois fin ou en matière plastique).
Cette paroi sera rendue étanche avec une colle à
deux composants.
Écran subdivisé pour l’impression de deux couleurs.
Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010
L’impression d’objets solides est un domaine très vaste. Exemples : flacons plastiques
ou en verre, céramiques, boites, outils et instruments, caisses et emballages divers, skis (dessus et
articles de sport, machines ou parties de machines, etc.
Les écrans, pour s’adapter aux différentes formes et surfaces des supports, doivent garder une
certaine élasticité. Pour cette raison, on choisit pour les habiller un tissu en polyamide (PA) qui
garde une bonne élasticité ; de plus, il
ne faut pas le tendre aussi fortement qu’un tissu aux impressions à plat.
; un film indirect ne suivrait pas l’élasticité du tissu.
une récupération du tissu ne vaut plus la peine :
: ceci reviendra finalement moins cher et rendra un nouveau
ronds, la raclette sera, la plupart du temps, affûtée en
En ce qui concerne les encres UV, ce sont plutôt des raclettes au profil rectangulaire qui sont
suivre les recommandations des fabricants de machines.
Pour imprimer deux couleurs simultanément, il faut faire une séparation aussi bien sur
l’écran que dans la lame de la raclette. il vaut mieux, pour ce faire, que la distance entre les deux
Raclette fixe
déplacement de l’écran
rotation du support cylindrique
Il faut adapter sur l’écran une séparation (en
carton, en bois fin ou en matière plastique).
Cette paroi sera rendue étanche avec une colle à Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
42

 
III.1.3. Le Réglage de la Machine à Plateau

Quelques recommandations sur des détails pour l’impression manuelle et l’impression
sur machines à plat. Plusieurs facteurs influencent le résultat final d’une impression en sérigraphie.
Nous n’en citerons que quelques uns :
-  Construction de la machine : construction lourde, stable ou légère
-  Stabilité de la base, systèmes de réglage et de repérage, angle et pression de la raclette, etc.
-  Qualité de l’écran, particulièrement sa tension.
-  Dureté et affûtage de la raclette, son angle, sa pression et la vitesse de son mouvement.
-  Emplacement et hauteur du hors:contact
-  Emplacement du mouvement d’élévation
-  Mise en place du support à imprimer, etc.
En tenant compte des influences réciproques de tous ces facteurs, nous
recommandons de standardiser autant que possible, les formats et de classer les écrans selon leur
surface libre pour le passage de l’encre.
Si l’on désire éviter les tâtonnements, nous recommandons particulièrement de suivre
ces deux règles :
-  Au début, limiter les formats et les types d’impression.
-  Ne corriger, en cours d’impression, qu’une seule chose à la fois, ce qui revient à dire qu’il est
préférable d’éviter de faire varier deux facteurs en même temps.

Régler, avec soin, le hors contact et le hors:contact automatique :
 






Le hors:contact est la distance entre l’écran et le support à imprimer en position de
repos, c’est:à:dire avant que la raclette s’appuie  sur le support à imprimer. Une des premières
nécessités du hors:contact est d’éviter que l’écran Encré ne vienne brouiller l’image ni avant ni
pendant l’impression. Un tissu bien tendu doit se décoller immédiatement après le passage de la
raclette.
Sur les machines à plat, un hors:contact régulier est décisif pour obtenir un repérage
exact et imprimer de façon irréprochable. Si un pochoir est tendu dans la machine en présentant
un hors:contact irrégulier, alors la pression de la raclette sera nécessairement plus forte du coté où
l’écart est le plus important. Il s’ensuit une déformation de l’image imprimée.
A l’aide de la cale, on mesure et contrôle très facilement l’importance du hors:contact
aux quatre côtés de l’écran. On insère la cale entre l’écran et le support à imprimer et détermine le
hors:contact sur l’échelle graduée en mm. Un hors:contact optimal dépend des dimensions de
l’écran et de l’image, de la tension du tissu, de la viscosité de l’encre et du genre de l’impression en
général.
a
b
c
d
a = Pochoir
b = Support à imprimer
c = Table d’impression
d = Hors-contact
   


Le mouvement d’élévation du pochoir augmente le hors
mesure de l’avancement de la raclette. Un mécanisme spécial est prévu à cet effet dans de
nombreuses machines d’impression à plat.



 





La tension du tissu, le hors
permettent au tissu de décoller facilement après le
accroché dans l’intervalle (reste à la traîne), le dépôt d’encre est modifié et l’impression devient
galeuse.

III.1.4. L’Impression à Plat
Le sérigraphe met en repérage l’écran et la matière à imprimer
positionner l’impression à l’endroit souhaité. Il doit faire preuve d’anticipation car les couleurs
sont généralement imprimées les unes à la suite des autres avec des séchages intermédiaires. Le
support à imprimer (de forme rectangulaire le
taquets (cales pour positionner les supports toujours au même endroit) sur une table aspirante.
La sérigraphie à plat est employée pour imprimer sur des supports rigides ou flexibles
comme par exemple : le papier, le carton, les transparents, les plaques en  bois, en matière
synthétique ou en céramique, les textiles, les objets avec une surface plane.


a
b
c
Bernard NGEREZA

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Cale gradué
Le mouvement d’élévation du pochoir augmente le hors:contact en cours d’impression au fur et à
mesure de l’avancement de la raclette. Un mécanisme spécial est prévu à cet effet dans de
nombreuses machines d’impression à plat.
La tension du tissu, le hors:contact initial et le mouvement d’élévation bien réglés
permettent au tissu de décoller facilement après le passage de la raclette. Par contre, si le tissu reste
accroché dans l’intervalle (reste à la traîne), le dépôt d’encre est modifié et l’impression devient
Plat
Le sérigraphe met en repérage l’écran et la matière à imprimer
positionner l’impression à l’endroit souhaité. Il doit faire preuve d’anticipation car les couleurs
sont généralement imprimées les unes à la suite des autres avec des séchages intermédiaires. Le
support à imprimer (de forme rectangulaire le plus souvent) est maintenu en place contre trois
taquets (cales pour positionner les supports toujours au même endroit) sur une table aspirante.
La sérigraphie à plat est employée pour imprimer sur des supports rigides ou flexibles
apier, le carton, les transparents, les plaques en  bois, en matière
synthétique ou en céramique, les textiles, les objets avec une surface plane.

e
d
- a = sens de l’impression
- b = raclette
- c = pochoir
- d = support à imprimer

Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010
contact en cours d’impression au fur et à
mesure de l’avancement de la raclette. Un mécanisme spécial est prévu à cet effet dans de
contact initial et le mouvement d’élévation bien réglés
passage de la raclette. Par contre, si le tissu reste
accroché dans l’intervalle (reste à la traîne), le dépôt d’encre est modifié et l’impression devient
Le sérigraphe met en repérage l’écran et la matière à imprimer de manière à
positionner l’impression à l’endroit souhaité. Il doit faire preuve d’anticipation car les couleurs
sont généralement imprimées les unes à la suite des autres avec des séchages intermédiaires. Le
plus souvent) est maintenu en place contre trois
taquets (cales pour positionner les supports toujours au même endroit) sur une table aspirante.
La sérigraphie à plat est employée pour imprimer sur des supports rigides ou flexibles
apier, le carton, les transparents, les plaques en  bois, en matière
synthétique ou en céramique, les textiles, les objets avec une surface plane.

a.  Bloc d’impression
b.  Tissu imprimé
c.  Table d’impression
d. Mouvement d’élévation
e.  Sens de l’impression
a = sens de l’impression
b = raclette
c = pochoir
d = support à imprimer  

Une fois l'écran fixé dans
l'écran par la racle. Cette racle possède un côté en plastique souple (polyuréthanne par exemple)
permettant d'appliquer l'encre sur le support au travers des mailles ouvertes du tissu de l'écran
sérigraphe ou la machine exerce une pression sur la contre
pour parcourir l'intégralité du motif, c'est le raclage (ou tirage). L'opération est réalisée autant de
fois qu'il y a de supports et de couleurs à imprimer.
Remarque : Il existe aujourd'hui des machines très performantes qui permettent l'impression de
toutes les couleurs en une seule fois. Ces machines sont en fait des assemblages de machines
traditionnelles monochromes et des systèmes automatisés assurent
supports à imprimer.

Bernard NGEREZA

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Une fois l'écran fixé dans  la machine d'impression, l'encre est déposée sur le tissu de
l'écran par la racle. Cette racle possède un côté en plastique souple (polyuréthanne par exemple)
permettant d'appliquer l'encre sur le support au travers des mailles ouvertes du tissu de l'écran
sérigraphe ou la machine exerce une pression sur la contre:racle accompagnée d'un déplacement
pour parcourir l'intégralité du motif, c'est le raclage (ou tirage). L'opération est réalisée autant de
fois qu'il y a de supports et de couleurs à imprimer.
existe aujourd'hui des machines très performantes qui permettent l'impression de
toutes les couleurs en une seule fois. Ces machines sont en fait des assemblages de machines
traditionnelles monochromes et des systèmes automatisés assurent la circulation et le repérage des
Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010
la machine d'impression, l'encre est déposée sur le tissu de
l'écran par la racle. Cette racle possède un côté en plastique souple (polyuréthanne par exemple)
permettant d'appliquer l'encre sur le support au travers des mailles ouvertes du tissu de l'écran. Le
racle accompagnée d'un déplacement
pour parcourir l'intégralité du motif, c'est le raclage (ou tirage). L'opération est réalisée autant de

existe aujourd'hui des machines très performantes qui permettent l'impression de
toutes les couleurs en une seule fois. Ces machines sont en fait des assemblages de machines
la circulation et le repérage des
   

III.1.5. Le Procédé Spécial

La raclette est composée d’une lame d’acier ronde.  Il est possible de commander la
quantité d’encre en faisant varier le diamètre de la raclette et la force magnétique. Le pochoir est
en contact avec le support à imprimer.


III.1.6. L’Impression Cylindrique

La machine d’impression cylindrique permet seulement d’imprimer des objets
flexibles, par exemple : le papier, les transparents, etc.





Bernard NGEREZA

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Spécial pour l’Impression par Film sur Textile
La raclette est composée d’une lame d’acier ronde.  Il est possible de commander la
quantité d’encre en faisant varier le diamètre de la raclette et la force magnétique. Le pochoir est
en contact avec le support à imprimer.

Cylindrique
La machine d’impression cylindrique permet seulement d’imprimer des objets
: le papier, les transparents, etc.

- a = Sens de l’impression
- b = Raclette
- c = Pochoir
- d = Aimant
- e = Barre magnétique
- f = Surface caoutchoutée
- g = Support à imprimer
- a = Sens de l’impression
- b = Raclette
- c = Pochoir
- d = Contre-cylindre d’impression
- e = Support à imprimer
Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

La raclette est composée d’une lame d’acier ronde.  Il est possible de commander la
quantité d’encre en faisant varier le diamètre de la raclette et la force magnétique. Le pochoir est
La machine d’impression cylindrique permet seulement d’imprimer des objets
a = Sens de l’impression
Raclette
c = Pochoir
d = Aimant
e = Barre magnétique
f = Surface caoutchoutée
g = Support à imprimer
a = Sens de l’impression
cylindre d’impression
e = Support à imprimer Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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III.1.7. L’Impression sur Objet

Sur la machine pour l’impression d’objets tubulaires, le support à imprimer sert de
contre:cylindre d’impression, par exemple : les flacons, les tubes, les prises, etc.

    - a = Support à imprimer


III.1.8. L’Impression par Rotation «Individuelle »

Exemple :  Impression sur dallage (carrelage, macadam, asphalte, pavement, pavage,
etc.) en céramique.


   


III.1.9. L’Impression par Rotation « Rouleau sur Rouleau » (Rotative)
Dans le cas d’une impression par rotation, le cylindre sert en même temps de pochoir.
L’impression s’effectue de façon continue « rouleau sur rouleau » ou sur un support à imprimer
plat ; l’entraînement est assuré par un tapis roulant situé sous le cylindre rotatif (par exemple : du
papier, des transparents, des textiles, des plaques en céramique, etc.).


- a = Sens de l’impression
- b = Raclette
- c = Pochoir
- d = Support à imprimer en
rouleaux ou sur tapis roulant Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
47

 
Pour fabriquer les écrans de sérigraphie pour rotative, on part d’un « screeny » qui est
une toile métallique recouverte d’une couche photosensible(1). Cette toile est découpée et percée
au format du film (2)

(1)  (2)  (3)  (4)  (5)  (6)
Les films (ou clichés) produits (un film par couleur) par le service pré presse
contiennent des informations en noir opaque ou en rouge inactinique (qui bloque les rayons
ultraviolets). Ce film est superposé au screnny et permet lors de l’insolation de bloquer les rayons
ultraviolets là où on souhaite que l'encre puisse traverser les mailles du screeny. Puis le screnny
insolé passe à la développeuse, les éléments autour du texte ou de l’image durcissent tandis que le
texte ou l’image s’efface au lavage permettant d’obtenir une image en négatif.
Avec cet écran on va créer un cylindre pour faire de la sérigraphie rotative (3). Une
soudeuse permet de faire la jonction des deux bords de l’écran avec l’aide d’un fil nylon chauffé
qui fond et assure la jonction, un produit bouche les pores (4). L’écran est ensuite monté sur des
flasques (5) et (6). Le collage de l’écran sur les  flasques se fait avec de la colle et un activateur.
L’écran est prêt à aller en production.

(7)       (8)     (9)       (10)

L’encre est amenée vers la tête de sérigraphie rotative (7) par un tuyau plongeant dans
le pot d’encre (8). La racle rentre dans l’écran (9) et l’encre passe à travers les parties plus mates de
la photo qui correspondent aux parties insolées qui ont été enlevées (10).


a) Les Techniques Annexes
Techniques de vernissage qui protègent l’impression et donnent un aspect brillant au
produit (11). Technique d’impression à chaud qui permet d’appliquer des éléments en doré ou en
argent brillant ou mat. Cette technique augmente la tension de surface de la matière qui façonne et
accroche de l’encre par décharges électriques (12).
Technique de pelliculage qui comme le vernissage embellit et protège le produit.

b) La Finition
Il s’agit de mettre une couche de laque ou de vernis sur le support imprimé.
(11)         (12)  

Deuxième Partie : LA SERIGRAPHIE TEXTILE

III.2.1 L’impression textile
Le textile n'est pas une matière rigide mais souple. Il n'est par conséquent pas possible
d'imprimer la première couleur, de retirer le textile, de sécher l'encre puis de repositionner le
textile au même endroit sans déformation pour imprimer la couleur su
textile, le sérigraphe est obligé d'imprimer toutes les couleurs en une seule fois, c'est
déplacer le support à imprimer. On utilise alors un carrousel sur lequel on fixe tous les écrans. Le
textile étant souvent un tee:shirt, il est enfilé sur une jeannette (gabarit en bois qui représente un
buste plat) sur laquelle on a préalablement vaporisé de la colle.


L'impression se réalise en suivant le même processus que pour la sérigraphie industrielle à plat.

Remarque : La gestion du repérage des couleurs entre elle est plus complexe dans le domaine
textile car on repère les couleurs
Aujourd’hui, pour des raisons de qualité et de simplification technique, on
« transfert à chaud » qui consiste à plaquer un film plastique (préalablement imprimé et enduit de
colle) sous une presse (imitant le fer à repasser) qui garantira le transfert de l’impression sur le
support.
Bernard NGEREZA

48


SERIGRAPHIE TEXTILE
III.2.1 L’impression textile

Le textile n'est pas une matière rigide mais souple. Il n'est par conséquent pas possible
d'imprimer la première couleur, de retirer le textile, de sécher l'encre puis de repositionner le
textile au même endroit sans déformation pour imprimer la couleur su
textile, le sérigraphe est obligé d'imprimer toutes les couleurs en une seule fois, c'est
déplacer le support à imprimer. On utilise alors un carrousel sur lequel on fixe tous les écrans. Le
shirt, il est enfilé sur une jeannette (gabarit en bois qui représente un
buste plat) sur laquelle on a préalablement vaporisé de la colle.



L'impression se réalise en suivant le même processus que pour la sérigraphie industrielle à plat.

La gestion du repérage des couleurs entre elle est plus complexe dans le domaine
textile car on repère les couleurs à la volée et non pas les unes après les autres.
Aujourd’hui, pour des raisons de qualité et de simplification technique, on
» qui consiste à plaquer un film plastique (préalablement imprimé et enduit de
colle) sous une presse (imitant le fer à repasser) qui garantira le transfert de l’impression sur le
Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010
Le textile n'est pas une matière rigide mais souple. Il n'est par conséquent pas possible
d'imprimer la première couleur, de retirer le textile, de sécher l'encre puis de repositionner le
textile au même endroit sans déformation pour imprimer la couleur suivante. Dans le domaine
textile, le sérigraphe est obligé d'imprimer toutes les couleurs en une seule fois, c'est:à:dire sans
déplacer le support à imprimer. On utilise alors un carrousel sur lequel on fixe tous les écrans. Le
shirt, il est enfilé sur une jeannette (gabarit en bois qui représente un
L'impression se réalise en suivant le même processus que pour la sérigraphie industrielle à plat.

La gestion du repérage des couleurs entre elle est plus complexe dans le domaine
et non pas les unes après les autres.
Aujourd’hui, pour des raisons de qualité et de simplification technique, on utilise de plus en plus le
» qui consiste à plaquer un film plastique (préalablement imprimé et enduit de
colle) sous une presse (imitant le fer à repasser) qui garantira le transfert de l’impression sur le Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
49

 
Dispositifs et caractéristiques de Machine d'impression automatique ovale d'écran de
textile


Il existe également une variante très utilisée dans l'industrie textile, la  sérigraphie
rotative (rotary screen printing, cylinder screen printing), dans laquelle la forme imprimante
(écran + couche photosensible) est cylindrique et tourne autour d'un axe horizontal. La racle,
située à l'intérieur du cylindre, est fixe. La vitesse d'impression de la sérigraphie rotative est
nettement plus élevée que celle de la sérigraphie à plat (flat bed screen printing). Le procédé est
schématiquement représenté figure 7 ci:dessous.



III.2.2. Les Procédés Numériques (sans forme imprimante)
III.2.2.1. Les différents types de sérigraphies et d’impression numériques
L’impression numérique, elle : sans contact – surtout en grand et très grand format,
sous ses différentes formes : principalement le jet d’encre, les transferts thermiques et les systèmes
électrostatiques et électro:photographiques : est en effet, pour les petites ou très petites quantités,
et même pour un exemplaire unique, un parfait complément de la sérigraphie et ouvre à ses utilisateurs
de nouveaux marchés qu’ils se doivent d’avoir l’idée de créer et de développer.

           
Schéma de principe
de la sérigraphie rotative Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
50

 
La nécessité dans laquelle se trouvent les imprimeurs sérigraphes d’avoir à assimiler,
comprendre et utiliser le prépresse numérique pour  leur propre usage leur permet de faire une
bonne partie du chemin qui mène à l’impression numérique :
La sérigraphie est devenue au fil des années une « science relativement exacte », mais très
complexe, une technique d’impression que sa souplesse a permis d’utiliser en des applications très
diversifiées dont la plupart ne relèvent pas du secteur graphique.
Ces applications de la sérigraphie, de par leur nombre et leur diversité, ont provoqué
évidemment une différenciation de la technique de base. Tant par les problèmes posés que par les
moyens – matériel et machines : utilisés pour les résoudre. Cette évolution technique qui
s’accélère sans cesse est une des caractéristiques majeures de la sérigraphie.
Les procédés d’impression numérique ont trois caractéristiques principales :
1.  L'impression se fait de façon continue de l’ordinateur au tirage, sans interruption du flux
numérique.
2.  L’image est imprimée sur le support sans utiliser de forme imprimante.
3.  L'image imprimée peut être modifiée à chaque exemplaire imprimé, ce qui permet de remplacer
à la volée des passages de textes ou des illustrations. Les informations modifiées sont appelées
« données variables ». L'impression de données variables ne diminue pas la vitesse
d’impression, et permet d’accroître la valeur ajoutée de l’imprimé.

III.2.3. Les Machines d'Impression Numérique Textile
Les machines pour l'impression jet d'encre sur textile peuvent être classées en trois
catégories :
•  celles qui sont utilisées pour la réalisation de produits très haut de gamme, comme la
reproduction des œuvres d'art sur toile (canvas). Ces machines ont une vitesse faible, mais
une résolution élevée et un espace colorimétrique très étendu (jusqu'à 12 couleurs de base).
C'est le cas, par exemple, des machines Roland:DGA ;
•  celles qui sont conçues pour la production, et qui tentent de concurrencer les machines de
sérigraphie. La vitesse des plus récentes dépasse 100 m2/h.

Suivant leurs caractéristiques, les textiles à imprimer peuvent être classés en trois
catégories nécessitant des machines de conception différente :
•  les produits épais (high:pile :: exemple : tapis, moquettes, fourrures), qui nécessitent que l'on
puisse relever les têtes d'impression, et même parfois que l'on puisse imprimer à plat. Sur
certaines machines récentes, le relevage des têtes peut être commandé pendant l'impression
elle:même, ou s'effectuer automatiquement ;
•  les produits minces (exemple : toile), que l'on fait circuler entre un dérouleur et un enrouleur
(système bobine/bobine, roll to roll en anglais). Contrairement au papier, les tissus sont
extensibles dans deux dimensions (et plus particulièrement la soie et les produits tricotés), et
il est nécessaire d'introduire des dispositifs spécifiques pour les faire circuler correctement
dans l'imprimante. Certains constructeurs utilisent des dispositifs de tension et de guidage
(figure 11), d'autres une bande sans fin adhésive (figure 12). Dans les débuts de l'impression
numérique des textiles, les utilisateurs étaient contraints de coller les pièces en tissu sur une
bande de papier avant de les imprimer ;  Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
51

 
•  les vêtements (exemple : T:shirt, maillot de bain), qui nécessitent des dispositifs de
manipulation élaborés et une table d'impression adaptée (adhésive, aspirante, munie de
pinces, etc.). Les machines qui possèdent un réglage directe de la distance vêtement./têtes
d'impression peuvent imprimer sans fixer le vêtement sur la table d'impression (il suffit de
poser ce dernier  bien à plat).

   
Figure 11 - Manipulation d'un tissu
sous tension constante
Figure 12 - Manipulation d'un tissu
par bande sans fin adhésive

Les machines peuvent être caractérisées par :
•  le type de tête (piézo ou thermique) et le nombre de buses ;
•  leur vitesse d'impression (m2/h) : entre 1 et 50 m2/h (contre 900 m2/h ou plus pour
l'impression sérigraphique rotative). Les machines les plus récentes atteignent 150 m2/h ;
•  leur résolution, exprimée en DPI (Dot Per Inch, point par pouce). Notons cependant que plus
la résolution est importante, plus la vitesse diminue ;
•  le nombre de couleurs primaires : 4, 6, 8, voire 12. Utiliser autant de couleurs permet
d’augmenter l'espace colorimétrique (gamut). Par exemple, les professionnels estiment obtenir
avec 7 couleurs de base (séquence CMYKOGB, c'est:à:dire cyan, magenta, jaune, noir, orange,
gris et bleu) 350 000 couleurs supplémentaires et un coût d'encre diminué de 40 % par rapport
à une machine classique 4 couleurs ;
•  la laize imprimable : entre 1,50 m et 1,60 m (toutefois il existe des machines qui peuvent
imprimer jusqu'à 5 m. Elles sont réservées à l'événementiel) ;
•  le nombre de passes : entre 2 et 10. Une passe correspond à la largeur imprimée en un aller
chariot si toutes les buses travaillent. On travaille en général en 4 passes, pour compenser le fait
que le jet d'encre dépose beaucoup moins d'encre que la sérigraphie (ordre de grandeur :
5 g/m2 par passe).
A l'heure actuelle, 95 % de l'impression jet d'encre dans le monde s'applique au papier.
Les constructeurs ont donc fait des efforts pour améliorer la résolution de l'impression, afin
d'atteindre la fameuse  "qualité photo", laquelle implique en particulier des gouttes d'encre plus
petites, et donc des buses plus fines.
Mais, comme nous l'avons déjà signalé dans l'introduction, le textile est un support
d'impression très différent du papier. Les produits tissés ou tricotés ont une structure
tridimensionnelle, et rien ne sert d'imprimer avec une forte résolution sur une surface qui n'est pas
plane ; dans le domaine du textile, la qualité photo ne sert à rien, sauf peut:être pour les
vêtements, et encore. Les spécialistes assurent qu'une résolution de 300 dpi (voire seulement Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
52

 
180 dpi) est largement suffisante pour l'impression numérique en tons continus sur la plupart des
textiles. Certaines têtes piézo (ex : Epson) peuvent délivrer à la volée des gouttes dont la taille
varie dans un rapport 10 (ex : 4 à 40 pl), ce qui permet de diminuer de l'effet de crénelage et donc
de compenser la baisse de qualité associée à la diminution de la résolution.
Les fabricants de têtes d'impression doivent donc adapter leur matériel afin de pouvoir
produire des gouttes plus grosses, utiliser des encres plus visqueuses, et imprimer à des cadences
plus élevées. Il ne semble pas que, jusqu'à présent, ils aient fait tous les efforts nécessaires dans
cette direction.

III.2.4. L’Univers de la Sérigraphie et de l’Impression Numérique Connexe
Bien que le principe de base de l’impression numérique reste identique, il existe de
nombreuses techniques d’impression numérique :
























a) Impression Numérique par Jet d’Encre
L’impression jet d’encre s’utilise sur un très large choix de support : papier, textile, matière
plastique, verre, etc. Il s’agit du seul procédé d’impression où il n’y a pas de contact direct avec le
support ni d’image latente ou temporaire de créée dans le processus d’impression. C’est la forme
d’impression numérique la plus courante à l’heure actuelle. Le principe d’impression est simple : un
réservoir d’encre liquide est comprimé extérieurement. Cette surpression provoque l’évacuation d’une
Type procédé

Type de séchage / encre
Type de support papier


Electro-
photographie

Magnétographie

Ionographie

Jet d’Encre


Autres
Impression
Numérique
Une
couleur
Plusieurs
couleurs
Toner
Magnétique
Toner
Magnétique
Jet
continu
Goutte à la
demanda
Simple
 buse
Plusieurs
buses
Encre
liquide

Thermographie  Elcographie
Toner en
poudre
Micro-
toner
Toner
liquide

Bobine

Bobine

Feuille
Encre
liquide

Bobine

Feuille  
Transfère   Sublimation  Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
53

 
goutte ou d’un jet continu d’encre. Cette pression est effectuée soit mécaniquement avec le recours à
un cristal piézoélectrique qui se déforme lors d’une impulsion électrique soit thermiquement par
dilatation ou vaporisation. La génération d’un flux continu d’encre, de l’anglais « Continuous Ink Jet »
ou CIJ, permet une impression rapide mais en limite la qualité d’impression. L’éjection au goutte à
goutte, dénommée « Drop On Demand » (DOD) en anglais, permet, elle, des impressions de grande
qualité au détriment, par contre, de la vitesse d’impression.

b) Impression Numérique par Ionographie
L'ionographie, ou en anglais, « electron beam imaging » crée l'image latente par projection
d’ions chargés. Pour ce faire, il est nécessaire de recourir à trois électrodes : deux pour ioniser l’air et la
troisième pour guider les ions (principalement des électrons) sur le tambour. Cette technique s’avère
être surtout employée par la société Xerox pour réaliser des presses très rapides. Elle permet de limiter
les problèmes de repérage du fait que les étapes de transfert de fixation sur le toner sont regroupées.
Cependant, il importe de noter que la qualité, et, surtout la résolution de cette technique reste assez
faible du fait qu’il demeure difficile d’affiner et de conserver une zone ionisée durant tout le processus.

c) Impression Numérique par Magnétographie
Il s’agit d’un procédé plus complexe, et, moins répandu, surtout utilisé pour des
impressions monochromes. Il a été développé au début des années 80 par le groupe français Bull. La
Magnétographie consiste à produire temporairement une image magnétique sur un cylindre métallique,
grâce à un réseau d'électro:aimants. Cette image latente est révélée à l'aide d'un toner constitué d'une
poudre magnétique à base de fer. Le transfert sur papier s'effectue le plus souvent par pression. Le
cylindre est ensuite débarrassé des résidus de toner puis démagnétisé, et le cycle recommence. Cette
technique possède de sérieux atouts. Elle permet une impression très rapide, jusqu’à 800 pages format
A4 par minute tout en conservant une durabilité importante ! Très récemment, des presses permettant
des impressions en quadrichromies ont été développées et commercialisées. Cette branche particulière
de l’impression numérique a donc de bonnes perspectives d’avenir.

d) Impression Numérique par Electrophotographie LASER ou Xérographie
Ce procédé tire son origine de l’invention de la Xérographie par la société Xerox, en 1938.
Le principe de fonctionnement est là encore simple à décrire : tout d’abord, le film ou le tambour est
chargé négativement selon le principe de l' « effet Corona ». Ensuite, un laser décharge localement les
parties ne devant pas recevoir l'impression et engendre ainsi un schéma invisible de charge
électrostatique appelé « image latente ». Grâce au phénomène électrostatique, le toner est attiré sur le
film photorécepteur sensibilisé par le rayon laser. Dernière étape : le toner est déposé sur le support
d'impression puis fixé thermiquement après un ultime passage dans un four.
 Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
54

 
e) Autres procédés d'impression numérique
Il existe d’autres procédés, moins courants tel l’elcographie et la thermographie par
sublimation ou par transfère. Ces solutions d’impressions numériques sont moins usuelles et servent
pour des applications précises.
Exemple-type : l’impression d’un code barre sur des étiquettes autocollantes. A noter également le
travail des laboratoires de recherche et développement qui testent notamment des procédés chimiques
non polluants.

III.2.4.1. Comparaison de différentes Techniques d’Impression Textile
Comparons maintenant les quatre techniques d’impression textile, à savoir la
sérigraphie (le « géant » de l’impression textile), le jet d’encre (nouvelle technologie arrivant sur le
marché), l’impression transfert (technologie permettant notamment aux particuliers de
personnaliser leur habits et supports textiles) et le cas particulier de la sublimation.
Le tableau ci:dessous présente les avantages et les inconvénients de ces quatre techniques,
notamment concernant la vitesse des procédés mais aussi la qualité de la reproduction tout en
prenant en compte l’aspect environnemental.


Avantages  Inconvénients
Jet d'encre
: Temps faible entre le design et l’obtention du
produit fini
: Pas de préparation couleurs
: Pas de limitation du nombre de couleurs
: Très grande finesse des motifs
: Pas de gravure ni de stockage des cylindres
: Pas de problème de reproductibilité si
échantillonnage
: Réactivité importante (circuit court)
: Impression possible à partir de 1 m
: Métier d'imprimeur moins difficile techniquement
: Pas de pollution (rejet de colorant très faible)
: Flexibilité du design
: Vitesse d'impression faible (de 1 à 50 m2/h
selon résolution)
: Coût élevé des colorants (de 90 à 230 €/litre)
: Préparation spécifique des textiles (prétraitement
et post traitement)
: Machines souvent issues du papier d'où des
problèmes de guidage de la matière
: Bouchage des buses
: Peu de pénétration dans le support textile
(solidité à l'usage moins bonne)
: Nécessité de travailler en atmosphère
conditionnée
: Pas de colorants de cuve
: Problème d'impression pour les supports épais
: Limitation du domaine colorimétrique (CYMK)
Sérigraphie
: Adaptable à toute forme
: Épaisseur d’encre élevée
: Fort pouvoir couvrant
: Vitesse de production faible
: Qualité moyenne
: Séchage assez long
: Filamentation de l’encre (quand on retire l’écran)
: Fissure du film d’encre
: Pick up (arrachage de l’encre précédemment
imprimée et séchée)
: Procédé polluant
: Écrans à réaliser
: Non adapté pour les petits tirages
Impression
Transfert
: Réalisable à l’unité (Personnalisation)
: Pas de savoir faire
: Séchage rapide (procédé sec)
: Excellente qualité d’impression
: Procédé non polluant
: Vitesse de production très faible
: Papier transfert coûteux
Sublimation
Thermique
: Chauffage sans contact
: Impression quasi indélébile (utilisation notamment
pour les T:shirts des cyclistes et pour les
bannières/drapeaux)
: Pas de prétraitement
: Étape de chauffe assez lente (d'où défilement
0.5 m/min)
: Nécessite des tissus spéciaux
Tableau comparatif des procédés d’impression textile Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
55

 
Le tableau suivant illustre la comparaison entre l’impression traditionnelle et l’impression numérique.
Nous voyons que la seconde permet de réduire (d'une à plusieurs semaines) le temps entre la
conception de l'imprimé et l'obtention du produit fini.


IMPRESSION TRADITIONNELLE
 
JET D'ENCRE

Conception (Design)  Conception (Design)
 
Traitement de l’image
(numérisation)
Traitement de l’image
(numérisation)
 
Réduction et séparation
des couleurs
Impression

 
Mise au rapport  

 
Gravure  

 
Impression  

Comparaison entre l'impression textile traditionnelle et le jet d’encre
(Source : Impression numérique sur textile, Bruno SUEUR, IFTH)

III.2.5.  Autres Techniques d’Impressions
 
III.2.5.1. LE FLOCAGE
Le flocage est une technique d'impression sur textile qui permet de créer des teeshirt
ou vêtements publicitaires en petite quantité. Le flocage est utilisé pour appliquer sur textile des
pièces rapportées par collage à chaud.
Le flocage est idéal pour une impression de qualité avec des couleurs et des effets
variés. C'est le mode d'impression recommandé pour les marques de vêtements qui font des séries
limités, les clubs de sport, les associations, les groupes de danse et de music...

a) Fonctionnement
En fait, pour l'impression des vêtements, nous utilisons du "Flex". C'est une matière
thermocollante qui est découpée à l'aide d'un Plotter, puis le Flex est "échenillé" afin faire ressortir
le logo ou le texte, puis il est "pressé" à chaud sur le textile. Le flocage a un aspect lisse. C'est la
matière qui est utilisée pour les numéros sur les maillots de foot par exemple. Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
56

 
b) Les avantages
−  Le flocage permet d'imprimer des vêtements en petites quantité. Il peut être utilisé sur
différents supports comme les tee:shirts, polo, chemise, casquette, vêtements de travail,
sac de gym... Il présente notamment le gros avantage de pouvoir imprimer sur des zones
inaccessibles pour la sérigraphie (par ex. un col de chemise).
−  Un autre avantage : la couleur couvrante pour les textiles foncés ainsi que la qualité
exceptionnelle et résistance au lavage. Besoin de maillots numérotés pour votre équipe de
foot ou inscrire le prénom de vos collaborateurs sur leurs bleu de travail ? Sans frais
techniques et rapide à lancer, le flocage est la solution pour vos petites séries.

c) Les inconvénients
−  Le flocage ne permet pas de réaliser de marquage avec des détails trop fins et de plus de 3
couleurs.
−  Le flocage prend beaucoup de temps pour les grandes quantités. Aussi, chaque couleur
supplémentaire demande une opération d'imprimer supplémentaire.
 
III.2.5.2. LA TAMPOGRAPHIE
Inventée au début des années soixante, la tampographie est un procédé d'impression
indirect. La tampographie est une technique qui consiste à reproduire texte, dessin, logo... par
l'intermédiaire d'un cliché gravé en creux (obtenu par photogravure chimique) et d'un tampon en
silicone transférant de l'encre du cliché à l'objet. La tampographie s’est développée au cours des
dernières années dans de nombreuses applications industrielles. Il est impossible d’imaginer
certains marquages sans la tampographie. Ce procédé est idéal pour la communication par l'objet
publicitaire.
Parfaitement adapté à tous types de formes, de graphisme et de pièces, ce procédé garantit un
marquage précis et rapide quels que soient les volumes à réaliser.

a) Fonctionnement  
Le motif à imprimer est préalablement gravé sur une plaque en acier par un procédé
chimique ; le cliché est ensuite fixé sur une machine à tampographier ; un godet rempli d'encre
liquide va et vient sur le cliché et dépose l'encre dans les parties gravées. Le dessin est finalement
transféré sur l'objet à imprimer à l'aide d'un tampon en silicone. Pour obtenir une impression de
qualité il est primordial que le cliché présente, entre autres, une bonne dureté, rugosité et planéité.

b) Les avantages
−  La tampographie présente, entre autre, l'avantage d'un marquage sur toutes les surfaces
régulières ou non de par la déformation du tampon silicone.
−  Elle permet de travailler à moindre cout sur des petites, moyennes ou grandes séries.

c) Les inconvénients
−  Comme la sérigraphie, la tampographie est rentable à partir de certaines quantités.
 Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
57

 
III.2.5.3. LE TRANSFERT
Le transfert est la solution idéale pour imprimer des logo/dessins très colorés en petite
quantité pour vos campagnes publicitaires. Le transfert est un procédé couramment utilisé car la
mode des t:shirts décorés est toujours restée vivace, en particulier pour l'évènementiel.
Décorer des t:shirts est un moyen de communication efficace et qui peut s'appliquer
aussi aux casquettes, aux sweatshirts, aux taies d'oreiller ou de traversin, aux serviettes et gants de
toilette, etc. Pour l'évènementiel, le procédé permet d'ajuster la fabrication à la demande, de
réduire le stock, et de limiter les invendus.  En effet, on peut imprimer en une seule fois un motif
très coloré à moindre cout.
Le transfert est idéal lorsque vous voulez imprimer des vêtements publicitaires en
quadri qui vont être utilisés pour un seul évènement. Car les tarifs sont bas et la quantité minimum
aussi.

a) Fonctionnement
Il s’agit de papier transfert sur lequel est imprimé ave une imprimante spéciale le
dessin ou le logo. Le transfert est ensuite pressé  à 180°, à l'aide d'une presse à chaud, sur le
vêtement.

b) Les avantages
−  Le transfert convient pour l'impression textile en petite quantité. Il est surtout utilisé pour
les logos ou dessins qui contiennent de nombreuses couleurs ou des dégradés.

c) Les inconvénients
−  Le transfert reste cependant de moins bonne qualité que le flocage et la sérigraphie. La
couche de couleur obtenue perd un peu de son éclat après le premier lavage.
−  Les détails fins sont difficiles à transférer. Il faut éviter les traits de largeur inférieure au
millimètre, et les points de trame d'un diamètre inférieur à 1/3 de millimètre ce qui fait que
la résolution des images en tons continus doit être inférieure à 100 dpi ;
−  il est difficile de transférer les grands aplats en leur assurant une couleur uniforme.
 Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
58

 
CONCLUSION

Déroulement Du Travail

1. Préparation du "typon" (film positif : couche sens lecture).
a : À la main : à l'encre de chine, gouache inactinique, lettres transferts sur transparent.
b : En découpe avec un robot piloté par un micro ordinateur + logiciel de DAO.
c : Sortie sur imprimante ou flasheuse+ logiciel de DAO.
d : Clichage au banc de reproduction.

2. Préparation de l'écran
a : Choix de l'écran : dimension, ouverture de la maille.
b : Choix du clichage : direct avec de l'émulsion photosensible, ou indirect.

3. Mise en place de l'écran
a : Sur machine.
b : Sur table à main.
c : Sur carrousel (impression de vêtements)

4. Préparation de l'encre
a : Choix de l'encre en fonction du support.
b :Préparation de la couleur.
c : Dilution.

5. Impression
a : Calage du support.
b : Réglage du hors contact.
c : Réglage de l'inclination de la racle.

6. Séchage
a : Air libre.
b : Forcé avec de la chaleur.
c : Réaction aux UV

7. Empilage

8. Massicotage (sauf pour les vêtements et les objets)

9. Nettoyage
a : Machine et instruments.
b : Dégravage des écrans.
c : Dégraissage des écrans. Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
59

 
- ANNEXE -

I.  PRINCIPAUX PRODUITS CHIMIQUES UTILISES ET LEURS RISQUES ASSOCIES (EXPOSITION)

I.1 Produits Cancérogènes Mutagènes et Reprotoxiques
I.1.1 Les Agents CMR
Les agents ‘CMR’ sont les substances chimiques présentant un effet Cancérogène, Mutagène
ou toxique pour la Reproduction.

 Substance cancérogène :
Substance qui, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, peut produire le cancer ou en augmenter
la fréquence.

 Substance mutagène :
Substance qui, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, peut produire des altérations génétiques
héréditaires ou en augmenter la fréquence.

 Substance toxique pour la reproduction :
Substance qui, par inhalation, ingestion ou pénétration cutanée, peut :
•  porter atteinte aux fonctions ou capacités reproductives
•  produire ou augmenter la fréquence de faits indésirables non héréditaires sur la progéniture.

I.1.2 Classement des Produits
Ces produits sont répertoriés selon une réglementation de l’Union Européenne qui définit
pour chaque classement (Cancérogène, Mutagène ou toxique pour la Reproduction) 3 catégories en
fonction des critères suivants :

−  Catégorie 1
On dispose de suffisamment d’éléments pour établir une relation de cause à effet entre l’exposition de
l’homme à la substance et l’effet "CMR" observé.

−  Catégorie 2
On dispose de suffisamment d’éléments pour justifier une forte présomption que l’exposition
de l’homme à cette substance peut provoquer l’effet "CMR".
Cette présomption se fonde sur :
•  Des études toxicologiques appropriées sur l’animal.
•  D’autres informations appropriées.
−  Catégorie 3
Substance préoccupante pour l’homme en raison d’effets "CMR" possibles. Des études
appropriées ont fourni des éléments mais ils sont insuffisants pour classer la substance dans la catégorie 2
(preuves insuffisantes).

I.1.3 Distinguer un Agent CMR
Il est possible de savoir si un produit est classé "CMR" en lisant son étiquette ou sa fiche de
données de sécurité. Si vous trouvez le symbole ainsi que les phrases de risques indiquées dans le tableau
ci-dessous, vous êtes en présence d’un agent CMR.  


2.1.4 Les Agents CMR dans le Secteur de l’Impression
Le CEPE  (Conseil Européen de l'Industrie des Peintures, des Encres d'Imprimerie et des
Couleurs d'Art), regroupant des membres de ces différents secteurs,
matières premières qui ne devraient plus
exclue les produits  cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction de catégorie 1 ou 2
(étiquetés T avec les risques R45, R46, R49, R60, R61) ainsi que les produits toxiques et très
(étiquetés T et T+, avec les risques R23, R24, R25, R26, R27, R28, R39, R48).
Par ailleurs  sont écartés également les colorants et pigments composés d’antimoine,
d'arsenic, de cadmium, de chrome (VI), de plomb, de mercure, de sélénium
le site www.cepe.org.
Cependant, les produits CMR que nous avons recensés en sérigraphie durant cette étude sont
: Pigments de chromates de plomb
- N° CAS 1344-37-2
- Cancérogène de classe 3 et reprotoxique
- Entraient à 25 % dans la composition des encres de sérigraphie R 33
 Acétate de 2 éthoxyéthyle
- N° CAS 111-15-9
- Reprotoxique de catégorie 2
- Ether de glycol contenu dans des diluants
 1PropylèneGlycol2MéthylEther
- N° CAS 1589-47-5
- Reprotoxique de catégorie 2
- encres à l’eau
 N Vinyl pyrrolidone ou NVP
- N° CAS 88-12-0
- Cancérogène de classe 3
-  Produits diluants pour encres sérigraphiques UV lors de la préparation des mélanges d’encres ou
directement sur les machines
- Vernis UV sérigraphiques
- Nettoyants pour encres sérigraphiques UV
Bernard NGEREZA

60


Secteur de l’Impression
(Conseil Européen de l'Industrie des Peintures, des Encres d'Imprimerie et des
Couleurs d'Art), regroupant des membres de ces différents secteurs, a élaboré une "Liste d'exclusion"
matières premières qui ne devraient plus être employées dans les encres et produits annexes. Cette liste
cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction de catégorie 1 ou 2
(étiquetés T avec les risques R45, R46, R49, R60, R61) ainsi que les produits toxiques et très
(étiquetés T et T+, avec les risques R23, R24, R25, R26, R27, R28, R39, R48).
sont écartés également les colorants et pigments composés d’antimoine,
d'arsenic, de cadmium, de chrome (VI), de plomb, de mercure, de sélénium. Cette list
Cependant, les produits CMR que nous avons recensés en sérigraphie durant cette étude sont
: Pigments de chromates de plomb
Cancérogène de classe 3 et reprotoxique
composition des encres de sérigraphie R 33-40-61-62-


Ether de glycol contenu dans des diluants
1PropylèneGlycol2MéthylEther

N Vinyl pyrrolidone ou NVP
Produits diluants pour encres sérigraphiques UV lors de la préparation des mélanges d’encres ou
encres sérigraphiques UV
Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

(Conseil Européen de l'Industrie des Peintures, des Encres d'Imprimerie et des
a élaboré une "Liste d'exclusion" de
être employées dans les encres et produits annexes. Cette liste
cancérigènes, mutagènes ou toxiques pour la reproduction de catégorie 1 ou 2
(étiquetés T avec les risques R45, R46, R49, R60, R61) ainsi que les produits toxiques et très toxiques
sont écartés également les colorants et pigments composés d’antimoine,
. Cette liste est consultable sur
Cependant, les produits CMR que nous avons recensés en sérigraphie durant cette étude sont
-51/53
Produits diluants pour encres sérigraphiques UV lors de la préparation des mélanges d’encres ou Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
61

 
 Hydroquinone
- N° CAS 123-31-9
- Cancérogène de classe 3
- Utilisé dans les révélateurs de clichés lors des opérations de fabrication de ces clichés dans le secteur de
pré presse.
Ce produit est manipulé couramment dans le secteur de la photographie en pré presse, il est
utilisé en faible quantité et principalement en vase clos, sauf lors des opérations de chargements ou de
vidange de la flacheuse.
 Toluène
- N° CAS 108-88-3
- cancérogène classe 3, risque possible pour la grossesse
- Ce produit était utilisé comme solvant d‘encres sérigraphiques
 3, 5,5-trimethylcyclohex-2-enone
- N° CAS 78-59-1
- cancérogène 3
- Ce produit était utilisé comme solvant d’encres sérigraphiques

I.2 AGENTS CHIMIQUES DANGEREUX
I.2.1 UTILISATIONS
a) Lors de la préparation de clichés
Produits contact :
- Fixateur photo contenant de l’acide acétique (N°  CAS 64-19-7) en faible pourcentage produit corrosif
mais non pris en compte dans le produit fini pourcentage faible.
- Révélateur contenant
 de l’hydroquinone (N° CAS 123-31-9)
 du diéthylène glycol (N° CAS 111-46-6) en faible pourcentage
 de la phénidone (N° CAS 92-43-3)
 de l’acide éthylène diamine tétra acétique (N° CAS 62-02-8)

b) Lors de la préparation des écrans
- pâtes gélatine corrosive
 (N° CAS 8002-05-9) distillats de pétroles
 (N° CAS 7664-93-9) acide sulfurique
- Produit pour corriger les défauts contenant du méthanol (N° CAS 67-56-1)
- des solvants : acétone (N° CAS 67-64-1), acétate d’éthyle (N° CAS 141-78-6), alcools
- Lors de la préparation de clichés sérigraphiques rotatifs
Différentes colles contenant :
 acétone (N° CAS 67-64-1)
 Naphta léger (N° CAS 64742-49-0)
- Produits corrosifs (produits d’enduction)
- Produits irritants
 Produits d’enduction
 Colles
 Solvants (acétate d’éthyle N° CAS 141-78-6)
- Produits inflammables tous les solvants, les colles

c) Lors de la préparation des encres
Le sérigraphe mélange encres, retardateurs, diluants :
Les encres sont composées :
- de liants résines naturelles synthétiques
- des solvants et diluants
- de pigments
- de charges et adjuvants (poudre d’aluminium…) Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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Les encres contiennent différentes substances volatiles qui sont émises lors des phases
d’impression. On retrouve le même type de produits  dans les diluants que l’on rajoute ou lors de la
préparation des encres ou sur machines pour ajuster la viscosité.
- Encres
 À solvants :
- Solvants naphta aromatiques lourds/légers
- Ethylbenzène (CIRC 2B – N° CAS 100-41-4)
- Xylène
- Cyclohexanone (CIRC 3 – N° CAS 108-94-1)
- Chromate de plomb (reprotoxique 1, cancérogène 2, CIRC 2A)
- 3,5,5-trimethylcyclohex-2-enone (cancérogène 3 – N° CAS 78-59-1)
 UV : peut dégager de l’ozone lors de la polymérisation sous UV
 À l’eau :
- Éthers de glycol, notamment le 1PG2ME (reprotoxique 2 – N° CAS 1589-47-5)
- Additifs
 Antistatiques : alcool (propanol)
 Retardateurs : solvants organiques, glycolate de butyle, éthers de glycol
- Diluant
 Alcool (éthanol)
 1-Methoxy-2-propanol

Cas de l’impression sur support plastique
- différents types d’encres sont utilisables
 encres cellulosiques
 encres vinyliques ou acryliques
 encres UV (acrylates)
- les solvants et les additifs particuliers sont :
pour les encres cellulosiques, vinyliques ou acryliques :
des hydrocarbures benzéniques (hydrocarbures aromatiques N° CAS 64742-94-6…)
des cétones (cyclohexanone N° CAS 108-94-1…)

Pour les encres UV
monomères acryliques polyfonctionnels (Tripopylèneglycol diacrylate N° CAS 42978-66-5,
hexanediol diacrylate N° CAS 130048-33-4…..)
photointiateurs : Benzildimethylketal N° CAS 24650-42-8
N-VynilPyrrolidone

d) Lors du nettoyage des écrans
Le sérigraphe peut avoir besoin d’enlever de l’encre et utilise des solvants :
- Naphta aromatiques
- Mésitylène
- Trimethylbenzène
- Propylbenzène
- Ethers de glycol

e) Lors de la finition
laque/vernis

f) Lors du dégravage
On utilise des produits :
- à base de soude caustique, de métasilicate de sodium
- à base d’acide citrique
 Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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g) Image fantôme
S’il persiste une image fantôme, le sérigraphe utilise des produits à base de
- cétones
- cyclohexanone (CIRC 3 – CAS N° 108-94-1)
- hydrocarbures aromatiques
- tensio-actifs

I.2.2 Différentes Familles Chimiques sont Concernées
-  hydrocarbures aromatiques  (toluènes, xylènes, ...). Ces produits ont souvent  disparu des listings en
quelques années (changement de techniques). On retrouve néanmoins :
 des hydrocarbures aromatiques non spécifiés N° CAS 64742-94-6 dans une poudre d’aluminium
utilisée dans les encres sérigraphiques R10-51/53-65
 Solvants naphta aromatiques lourds/légers
 Ethylbenzène (CIRC 2B – N° CAS 100-41-4)
 Xylène
 Cyclohexanone (CIRC 3 – N° CAS 108-94-1)
 Chromate de plomb (reprotoxique 1, cancérogène 2, CIRC 2A)
 3,5,5-trimethylcyclohex-2-enone (cancérogène 3 – N° CAS 78-59-1)

- Hydrocarbure aliphatique
 Butane 106-97-8 dans un produit nettoyant R12

- éthers de glycol :
 acétate d’éthylglycol comme vu plus haut dans un diluant CMR, reprotoxique
 diéthylène glycol cas 111-46-6 dans un révélateur photographique.
 Acétate d'éthoxy propanol 54839-24-6 R10 F dans les encres de sérigraphie
 2 Butoxyéthanol 111-76-2 R20/21/22 R36/38 Xn, nocif à l’ingestion inhalation,
 1PG2ME (2méthoxy1propanol) N° CAS 1589-47-5 dans des encres à l’eau
Toxicité des éthers de glycol : en dehors de la toxicité spécifique de certains produits : volatilité faible peu
de pénétration respiratoire, voie de pénétration principale cutanée.

- éthers autres
 Méthylal ou diméthoxyméthane N° CAS 109-87-5 R11 inflammable

L’exposition par inhalation à de fortes doses agit sur le système nerveux central, entraînant
notamment des états de somnolence, des sensations d’ébriété et des maux de tête. Des expositions plus
faibles mais prolongées peuvent altérer la mémoire  et certaines capacités psychiques (troubles de la
conscience, vertiges…) ou provoquer des nausées et des vomissements. Ils sont, pour la plupart, irritants
pour la peau et les voies respiratoires. Le
méthylal est un anesthésique.

- les cétones
 méthyléthylcétone ou butanone N° CAS 78-93-3 encre de finition R10-20/21/22
 acétone N° CAS 67-84-1 R11-36-66/67 irritant,
 cyclohexanone N° CAS 108-94-1 R20 nocif par inhalation, irritant cutané.
Toxicité des cétones : action irritative des vapeurs sur la peau et les muqueuses, effets narcotiques par
inhalation.

- les alcools :
 propanol ou propane 2 ol N° CAS 67-63-0 R11-36/37 Xi F
 alcool éthylique N° CAS 64-17-5 R11
 alcool méthylique ou méthanol N° CAS 67-56-1 R 23/24/25-39
 alcool isopropylique N° CAS 67-63-0 R 36-67 Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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- les esters
 l’acétate d’éthyle N° CAS 141-78-6
Solvant utilisé dans la préparation de vernis d’encres de diluants
Responsable de syndromes ébrieux du aux solvants l’inhalation provoque vertiges et somnolence R67
Risque de sécheresse cutanée R66, irritant des yeux R36
Pas de notion de toxicité cumulative
Produit inflammable R11
 l’acétate d’isopropyle N° CAS 108-21-4 R 36-66-67
 N butyl esther N° CAS 7397-62-8 R41
Les esters donnent des vapeurs irritantes sur les muqueuses respiratoires et oculaires. A forte
concentration il y a un effet narcotique.

 Les encres UV
- Ozone
 Les rayonnements UV utilisés pour l’insolation des écrans et le séchage des encres provoque la
formation d’ozone
 Gaz particulièrement irritant pour le système respiratoire.

- La N vinyl pyrrolidone NVP
 Cas N° 88-12-0
 Cancérogène C3
 Constituant des encres UV
 Irritante et nocive par inhalation

- Le N vinyl caprolactame NVC
 N° Cas 2235-00-9
 Proposé en remplacement de la NVP dans les encres de sérigraphie
 Nocif par inhalation (effets hépatotoxiques)
 Irritant des voies respiratoires et de la peau
 Il faut lui accorder une attention particulière

Un des risques principaux est le risque d’incendie explosion.
L’utilisation massive des produits solvantés pose la question du risque incendie explosion.
Une bonne ventilation permettra de maintenir une concentration la plus faible possible de
polluants dans l’atmosphère.
Installations électriques conformes (évaluation du risque ATEX).

I.3. EXEMPLE DE SUBSTITUTION
Les encres réactives aux UV peuvent remplacer les encres à solvants. Un des avantages est la
réduction de la fréquence de nettoyage car elles ne sèchent pas d’emblée sur la presse, diminuant ainsi le
besoin d’utiliser des solvants de nettoyage.
Les encres en phase aqueuse sont plus facilement utilisables sur des substrats poreux comme
le papier et le carton. Leur utilisation sur des substrats non poreux comme les plastiques est plus
problématique. La toxicité des encres en phase aqueuse dépend largement de la nature et de la quantité
des solvants qu’on y retrouve. Les éthers de glycol dérivés du propylène glycol doivent être privilégiés par
rapport à ceux dérivés de l’éthylène glycol. Les chromates de plomb dans les encres de sérigraphie ont pu
être substitués par des pigments

 Toluène
Substitué par des produits contenant :
- du vinyl caprolactam CAS 2235-00-9
- du cyclohexanol CAS 108-93-0
- du cyclohexanone CAS 108-94-1 Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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- alcool benzylique CAS 100-51-6
- du glycolate de N butyle CAS 7397-62-8

 NVP
Substituée par des produits contenant du vinyl caprolactam CAS 2235-00-9 qui est un produit nocif.

I.4. PREVENTION DES RISQUES CHIMIQUES
I.4.1 Risque Incendie et Explosion
L’évaluation du risque incendie est primordiale dans les entreprises du secteur de l’impression. En effet,
ces structures utilisent beaucoup de substances inflammables. Des mesures de prévention simples
permettent de diminuer les risques :
-  Le respect de l’interdiction de fumer dans l’entreprise ;
-  L’Etablissement d’un plan d’évacuation du personnel en cas d’incendie (procédure d’alerte, exercices
d’évacuation,…)
-  L’éloignement de toute source de chaleur potentielle y compris pendant d’éventuels travaux
-  (Permis de feu…) ;
-  L’étude des emplacements à risques d’explosion peut être utile (matériel de type ATEX pour zone 0, 1
ou 2);
-  La mise en place d’un stockage étudié des produits  (ventilation du local, emplacement, rétention,
incompatibilités possibles, systèmes électriques présents…). Il ne doit rester au poste de travail qu’une
quantité nécessaire à 2 – 3 jours maximums ;
-  Remplacer les produits les plus volatiles et les plus inflammables par des produits ayant des points
d’éclair élevés ;
-  Veiller à ce que les contenants soient refermés après usage, que des chiffons imbibés ainsi que les pots
vides ne soient pas à l’air libre ;
La mise à disposition d’extincteurs en nombre suffisant, adaptés au feu pouvant se déclarer.
Ces appareils de lutte contre l’incendie doivent être vérifiés par un organisme agréé. En outre, le
personnel doit être formé à leur utilisation. Une détection automatique peut également être un plus non
négligeable.
Bien vérifier les différentes mises à la terre existantes afin d’éviter l’apparition d’électricité statique.

I.4.2 RISQUE TOXIQUE
I.4.2.1 Suppression ou Substitution
Lorsqu’un risque d’exposition à un agent cancérogène a été mis en évidence lors de
l’évaluation des risques, il est obligatoire de supprimer ou de substituer cet agent ou l’opération qui le
génère ou le met en oeuvre, chaque fois que c’est techniquement possible

I.4.2.2 Autres Actions de Prévention
Lorsque l’état des connaissances ne permet ni la suppression ni la substitution, il faut
envisager d’autres mesures de prévention destinées  à réduire autant que possible les expositions au
risque cancérogène :
Travail en système clos, mise en place d’autres mesures de protection collective (captage à la source,
encoffrement, mécanisation de certaines opérations), et lorsque toutes les autres mesures d'élimination
ou de réduction des risques s'avèrent insuffisantes ou impossibles à mettre en œuvre, port d’équipements
de protection individuelle.
Toutes les actions conduites doivent être accompagnées de mesures organisationnelles ainsi que d’une
formation et d’une sensibilisation du personnel exposé au risque.
Ces différentes mesures de prévention ont des efficacités différentes. La suppression et la substitution
évoquées plus haut sont les plus efficaces. Ensuite, vient le travail en vase clos (ou système clos), puis les
autres mesures de protection collective, les équipements de protection individuelle. La mesure la moins Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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efficace est la mise en place de consignes portant sur un comportement à adopter ou des règles d’hygiène
à suivre (éviter de respirer les vapeurs, ne pas fumer, ne pas manger, se doucher…).
Efficacité comparée des actions de prévention du risque cancérogène

a) Système clos
Un système clos (ou travail en vase clos) est un système autorisant le confinement maximal
des substances utilisées. Ainsi, tout contact entre les opérateurs et les produits concernés peut être évité.
Le système peut être défini comme clos lorsque toutes les opérations du procédé respectent ce
confinement total : transfert / transport des produits, production, purification, nettoyage et entretien,
échantillonnage, analyse, épuration / élimination des déchets, stockage…Concrètement, cela peut donc se
traduire notamment par une mécanisation du procédé, une adaptation ou automatisation de certaines
tâches : transfert de produits par voie mécanique ou pneumatique, prise d’échantillon mécanisée, lavage
des cuves sans ouverture…Il faut être particulièrement vigilant pour tout ce qui concerne les opérations
de maintenance de tels systèmes (au cours desquelles ils peuvent être ouverts et donner lieu à des
expositions).

b) Captage à la source
Le captage à la source est une mesure qui consiste à canaliser le flux de polluants émis vers
une installation de ventilation et d’élimination, évitant ainsi sa diffusion dans l’atmosphère du local de
travail. Cette aspiration doit se faire au plus près du point d’émission, ceci afin de maximiser l’efficacité du
système et de minimiser les débits nécessaires. Elle doit se faire en utilisant les mouvements naturels des
polluants, avec des vitesses d’air suffisantes et bien réparties, sans courant d’air parasite et avec  une
entrée d’air de compensation.

c) Encoffrement
L’encoffrement consiste à mettre en place des barrières physiques (cloisons, parois,
capotage…) qui empêchent le polluant mis en cause de se propager dans l’atmosphère. Il peut s’agir d’un
encoffrement total (boîte à gants, sorbonne…), avec ponctuellement une ouverture possible pour une
intervention à l’intérieur de l’enceinte. Il peut également s’agir d’un encoffrement partiel (simple paroi…)
limitant l’émission et autorisant des vitesses d’air de captage plus faible.
L’encoffrement est toujours couplé à un système de captage : il en augmente l’efficacité.

d) Mécanisation
La mécanisation ou l’automatisation de certaines tâches sont des mesures qui permettent la
réalisation d’opérations en enceinte totalement fermée et hors de toute présence humaine. En effet,
certaines opérations, non mécanisées, peuvent conduire à des expositions importantes (ensachage,
ouverture de sacs, chargement de réacteurs, pulvérisation de solvants…).

e) Protection individuelle
La protection individuelle ne peut être envisagée que lorsque toutes les autres mesures
d'élimination ou de réduction des risques s'avèrent insuffisantes ou impossibles à mettre en œuvre. La
mise en place de protections collectives est toujours préférable. Mais, dans certaines circonstances
comme certaines opérations d’entretien, de maintenance ou d’interventions d’urgence dans des systèmes
clos ou des zones confinées, c’est parfois la seule mesure de prévention possible.
Les équipements de protection individuelle (comme les lunettes, les appareils de protection
respiratoire, les gants ou les vêtements de protection utilisés pour la prévention du risque chimique) sont
à l'origine de gêne ou d'inconfort lorsqu'ils doivent être portés pendant de longues périodes : poids,
chaleur, pression excessive sur une partie du corps, gêne auditive ou visuelle, perte de dextérité... Afin de
faciliter le port et l'acceptation de l'EPI, et d’améliorer son efficacité, il est important de ne pas négliger les
points suivants :
− choisir un EPI adapté à la nature du risque, aux caractéristiques du salarié (morphologie notamment) et
des tâches à réaliser (pénibilité, durée…),
− adapter les rythmes de travail pour prendre en compte les contraintes générées par le port d’EPI. Bernard NGEREZA – Technique de la Sérigraphie – l’shi 2010

 
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f) Formation et sensibilisation du personnel
La formation et l’information des travailleurs est  une des obligations prioritaires de
l’employeur en matière de prévention du risque cancérogène. Elle informe de façon « utile » et concrète,
en langage simple, et permet au salarié de ne plus  ignorer le risque mais d’agir en conséquence et en
connaissance. En faisant connaître l’existence du risque, c’est l’occasion de rappeler ce qui est
opérationnel en matière de prévention du risque cancérogène, aussi bien au niveau technique
qu’organisationnel. Les salariés peuvent ainsi percevoir le bien fondé des mesures de prévention et d’une
surveillance médicale, et l’intérêt du suivi post-professionnel.
Pour élaborer des actions de formation ou de sensibilisation, quelques aspects fondamentaux
sont à prendre en compte :
− Adaptation à la réalité de l’entreprise, aux conditions de travail, aux différents postes de travail
concernés par un tel risque, et enfin aux agents cancérogènes susceptibles d’être rencontrés dans
l’environnement professionnel,
− Implication du médecin du travail, des chargés de sécurité et/ou des représentants du personnel au
CHSCT,
− Ciblage à des groupes exposés à un risque identique,
− Participation et expression des salariés, pour une meilleure appropriation du message prévention et
pour adapter, si nécessaire, les mesures de prévention déjà en place.
Une formation à la prévention du risque cancérogène doit être organisée quand des actions
concrètes de prévention (organisationnelles, techniques…) sont opérationnelles ou sur le point d’être
lancées, de façon à accompagner le mieux possible la mise en place de ces actions.
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